Biden extrêmement affaibli après un débat raté contre Trump : Actualités

Joe Biden, extrêmement affaibli, revient vendredi en campagne après un débat totalement raté face à Donald Trump qui pose, même parmi ses partisans, la question du maintien de sa candidature à un second mandat.

Il suffit de lire l’éditorial implacable de Thomas Friedman, qui se décrit comme un « ami » du président américain, vendredi dans le New York Times.

«Joe Biden, un homme bon, un bon président, n’est pas en mesure de se présenter à sa réélection», écrit l’éditorialiste, qui dit avoir «pleuré» en voyant le démocrate de 81 ans, parfois hagard, trébucher sur les mots et bégayer pendant 90 minutes devant les caméras de CNN.

La philanthrope Maria Shriver, nièce du président assassiné JFK et alliée de Joe Biden, a écrit sur le réseau social X qu’elle avait « le cœur brisé ».

Même les partisans de Donald Trump ont pris soin de ne pas en rajouter après une performance jugée pathétique.

– “Triste” –

« Ce type m’a presque rendu triste. Trump l’a mangé vivant”, a commenté Paul Meade, un retraité de 65 ans rencontré par l’AFP à Chesapeake, en Virginie (est), où le milliardaire de 78 ans est attendu en début d’après-midi.

“Je suis une grande partisane de Trump mais je pensais que c’était triste”, a ajouté Rhonda Kundrat, 51 ans.

Joe Biden “n’est pas apte à être président, et nous ne prenons aucun plaisir à dire cela parce que c’est tellement dangereux”, a déclaré Mike Johnson, leader républicain à la Chambre des représentants.

La tentative de l’équipe de campagne de justifier la crise par un « rhume », en attirant plutôt l’attention sur les « mensonges » proférés par Donald Trump, est tombée à plat.

– Panique –

Les médias américains font état d’une véritable « panique » chez les démocrates, à quatre mois de l’élection et environ six semaines de la convention censée prêter serment au président américain.

Jusqu’à présent, cependant, aucun poids lourd du Parti démocrate n’a publiquement fait écho à ce sentiment.

Officiellement, la ligne reste ouverte au candidat octogénaire, qui fera campagne en Caroline du Nord en début d’après-midi, un Etat du sud-est que son équipe espère pouvoir arracher à son rival républicain de 78 ans en novembre.

Il se rendra ensuite à New York pour une cérémonie commémorative de l’une des toutes premières mobilisations LGBT aux Etats-Unis, en juin 1969, avant d’aller récolter des fonds samedi dans la très chic zone balnéaire des Hamptons.

Ce sera l’occasion pour lui de prendre le pouls des donateurs, dans une course électorale qui se joue aussi sur le plan financier.

– Convention –

La vice-présidente Kamala Harris a elle-même reconnu que Joe Biden avait fait un début « laborieux » mais a estimé qu’il avait fini « fort » face à un adversaire qui multipliait les affirmations fausses ou outrancières sans jamais perdre son calme. , ni son équilibre.

Le démocrate de 59 ans, envoyé au front jeudi soir pour limiter les dégâts, fera campagne vendredi dans le Nevada (ouest).

Son nom figure évidemment sur la liste de ceux qui pourraient remplacer Joe Biden dans la course à la Maison Blanche, aux côtés notamment de quelques gouverneurs démocrates de premier plan, comme Gavin Newsom en Californie ou Gretchen Whitmer au Michigan.

Si Joe Biden jetait l’éponge, les démocrates se réuniraient en août à Chicago pour ce que l’on appelle une convention « ouverte », au cours de laquelle seraient remis en jeu les votes des délégués remportés par le président américain lors de la primaire.

Un scénario inédit depuis 1968. Le parti avait alors dû trouver un remplaçant au président Lyndon B. Johnson après que ce dernier eut renoncé à se présenter en pleine guerre du Vietnam.

Le vice-président sortant Hubert Humphrey a été nommé, mais a perdu l’élection face au républicain Richard Nixon.

 
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