Il ne reste plus qu’un obstacle à surmonter à Ursula von der Leyen : .

Il ne reste plus qu’un obstacle à surmonter à Ursula von der Leyen : .
Il ne reste plus qu’un obstacle à surmonter à Ursula von der Leyen : .

« Je suis heureux que ces nominations aient été faites rapidement, contrairement à la dernière fois. »en 2019. Le chancelier allemand Olaf Scholz n’a pas caché son soulagement, dans la nuit de jeudi 27 à vendredi 28 juin à Bruxelles, un peu après minuit, après l’accord au Conseil européen.

Les Vingt-Sept ont convenu d’accorder à l’Allemande Ursula von der Leyen, membre du Parti populaire européen (PPE), un second mandat à la tête de la Commission européenne. Le socialiste portugais António Costa hérite de la présidence du Conseil européen et le Premier ministre estonien Kaja Kallas prendra la relève à la tête de la diplomatie. Mais pour Ursula von der Leyen, la victoire n’est pas acquise : il lui faudra convaincre le Parlement européen.

Mais l’exercice est difficile et Ursula von der Leyen en est consciente. En 2019, elle avait obtenu la confiance du Parlement avec seulement neuf voix d’avance. Cette fois, elle devra recueillir 361 voix sur 720 pour conserver son siège. Le vote devrait être organisé à la mi-juillet, probablement le mercredi 17 juillet, à Strasbourg, lors de la session constitutive du Parlement européen. D’ici là, Ursula von der Leyen sait ce qu’elle a à faire : convaincre.

Allez chercher les votes « un par un »

« Pour moi, le défi sera de convaincre une large majorité de la nécessité d’une Europe forte, et c’est ce à quoi je vais travailler pendant, voyons, les trois prochaines semaines. »a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil européen, avant de lâcher un discret “Et nous verrons…”.

Son plan ? Etre invité par les différents groupes politiques du Parlement européen pour présenter ses idées et ses priorités, mais aussi approcher les députés délégation par délégation. En effet, au sein d’un même groupe, selon les consignes nationales, tous les élus ne votent pas comme un seul homme. Ursula von der Leyen compte s’entretenir avec chacun d’entre eux, ” un par un “. « J’en connais beaucoup, ils me sont très familiers – enfin, sauf les nouveaux, bien sûr. »s’est vanté le président sortant.

Dans son entourage, on craint néanmoins de mauvaises surprises, notamment parce que l’humain et l’affect jouent un rôle important dans ce genre de vote pour ou contre une personnalité. D’autant plus que le vote est organisé à bulletin secret. Chacun peut donc s’exprimer en son âme et conscience, sans risquer de devoir se justifier ensuite.

Un coup de main à l’extrême droite ?

Ursula von der Leyen pourra en principe compter sur les voix des groupes ayant formé une coalition majoritaire : les chrétiens-démocrates, les socialistes et les libéraux, mais certainement pas 100 % d’entre eux. Quelques élus Verts pourraient se laisser séduire, du moins l’espère-t-elle. Mais un gigantesque point d’interrogation agite Bruxelles depuis des mois : Ursula von der Leyen cherchera-t-elle à pactiser avec le groupe d’extrême droite des Conservateurs et réformistes européens (ECR), celui auquel appartient la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui s’est abstenu lors du vote au Conseil européen ?

La réponse est plutôt oui, car chaque vote comptera. Interrogée à ce sujet, la responsable a répété la réponse qu’elle avait déjà donnée lors de la campagne européenne : elle travaillera avec tous ceux qui sont « pro-Europe, pro-Ukraine et pro-État de droit ». Mais nous ne savons toujours pas ce qu’elle veut dire par là.

 
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