vous êtes chez vous ici – .

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Chaque année en France, 200 000 plaintes sont déposées par des femmes victimes de violences. On estime qu’il y en a cinq fois plus. La moitié d’entre elles ne franchissent pas le seuil d’un commissariat. Face à cette problématique importante, c’est un acte fort, emblématique, engagé, porteur de symboles et d’espoir, qui a eu lieu le 27 juin, dans le quartier de la Pompignane. Et notamment celui de l’ouverture de la Maison des femmes de Montpellier, lieu d’accueil pour les femmes victimes de tous types de violences, porté par le CHU de Montpellier, avec le soutien de nombreux partenaires et mécènes dont la Ville et la Métropole de Montpellier, à la fois partenaire et soutien.

« Ce qui se passe ici, c’est tout l’engagement d’une ville autour de la question des femmes et de la question féministe. Je me revendique comme une maire féministe. Je le suis, nous le sommes et nous essayons d’agir », » a fièrement affirmé Michaël Delafosse, Maire de la Ville de Montpellier et Président de la Métropole, lors de cet événement mémorable, tel un manifeste pour les femmes. Femme célibataire avec enfant, ce n’est pas un modèle, mais des milliers d’histoires de vie où la violence est au rendez-vous. Cela peut être physique, psychologique, cela peut être culpabilisant, avec la charge mentale, le déclassement… C’est en rencontrant les femmes de Montpellier que je l’ai mesuré et cela a forgé mes convictions qui m’ont poussé, modestement, à tenter d’aider ce projet, mais qui nous obligent tous à veiller à ce que notre ville, et je tiens à le dire avec force, soit totalement à jour sur ces sujets. Je suis très fier, en tant que maire de la Ville, que ce projet voie le jour. Il continue d’écrire la modernité montpelliéraine. Une ville qui considère que les femmes doivent continuer à briser les plafonds de verre et que l’égalité s’applique.

Lieu d’accueil, d’écoute, de soins et d’enseignement

A l’origine de la création de la Maison des femmes de Montpellier, des rencontres humaines, une volonté politique forte, ainsi que la mise en place d’une formidable synergie de coordination de la santé des femmes. Une émulation fédératrice saluée par l’ensemble des acteurs présents lors du vernissage.

Anne Ferrer, directrice générale du CHU de Montpellier, a pris la parole :« On s’est dit, avec les équipes du CHU et avec tous nos partenaires, qu’on allait ouvrir en juin, c’est juin et on le fait », se tournant vers Alexandra Lamy et Ghada Hatem, les deux marraines des lieux, avant de poursuivre, « Nous avons avec nous nos deux femmes inspirantes. Je suis heureuse de les accueillir. Vous êtes deux merveilleuses marraines, vous êtes deux fortes inspirations », tout en rappelant l’importance d’une telle ouverture de lieu, « chaque seconde compte pour que nous soyons tous prêts à accueillir des femmes victimes de violences, qui ressentent le besoin de trouver un cocon, des professionnelles formées et à l’écoute et des associations présentes. Nous sommes un lieu de soins. Un lieu où l’on va, un lieu de lien social. »

Une co-construction

Professor Pierre Boulot, from the Maison des femmes de l’Hérault association, recalled the history of the place. « Cela fait deux ans que nous travaillons là-dessus. C’est une co-construction assez unique en France, qui nous a apporté une connaissance exceptionnelle du tissu social du territoire. C’est une garantie de réussite. Nous devons être à la hauteur. Avant de rappeler également la nécessité que cela s’accompagne de deux axes complémentaires : l’enseignement des violences sexistes et sexuelles, ainsi que la formation pour y faire face. Et la nécessité de faire des recherches, pour obtenir à terme une base de données nationale pouvant servir d’indicateur sur où mettre les forces. « Nous sommes au-delà des soins. Nous touchons toutes les dimensions d’une personne qui a été maltraitée. »

Deux marraines : Ghada Hatem et Alexandra Lamy

Une nécessité également soulignée par Ghada Hatem, gynécologue founder of the Maison des femmes de Saint-Denis and also godmother of the Maison des femmes de Montpellier « La vie est faite de rencontres. Sans ces rencontres exceptionnelles, rien ne serait arrivé. » Avant de remercier les personnes présentes pour leur soutien et de rappeler, « Nous devons former tout le monde dans notre communauté et faire de la recherche. »

Une genèse du projet saluée également par Aline Faucherre, présidente du CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles) rappelant la rencontre du 8 mars 2022, qui a réuni les deux futures marraines pour parler du projet, avant le naissance du lieu. Rencontre qui a donné vie au projet et permis sa concrétisation. « Nous avons su nous parler, construire un discours et un projet commun. Vous êtes ici chez vous. C’est le message que nous voulons adresser aux femmes qui vont pousser la porte. » Une ambition qui se retrouve jusque dans le logo du lieu : un mur pour symboliser la base, et un toit ouvert qui permet d’imaginer un futur sans violence. « Aujourd’hui est un grand jour pour nous, qui montre à quel point nous pouvons être unis. Comment, en travaillant ensemble, nous pouvons réaliser de grandes choses. »

« Je suis très heureuse d’être la marraine de ce lieu » a déclaré Alexandra Lamy, la marraine souriante, investie, arrivée sous les applaudissements du public et dont la notoriété pourrait contribuer à la bonne visibilité de l’initiative, pour créer des imitateurs. Avant de rappeler avec détermination et authenticité, «Je n’abandonne pas, je n’abandonne jamais. Merci à tous ceux qui ont participé, pour avoir rendu cette maison possible. J’espère qu’il y en aura d’autres.

Aller plus loin

A Montpellier, ville humaniste où le prix Nobel de la paix Denis Mukwege, « l’homme qui répare les femmes », a été nommé citoyen d’honneur de la ville ; où la police municipale, les forces de gendarmerie et la police nationale sont formées contre le harcèlement de rue ; où les noms de femmes de l’histoire honorent les rues, son maire Michaël Delafosse s’est engagé.

« Cette grande ville humaniste qu’est Montpellier doit être celle qui répond à ces enjeux. La maison s’ouvre. Nous allons ajouter des acteurs pour poursuivre la dynamique du projet. Nous voulons, après la Maison des femmes de Saint-Denis qui nous a inspirées, que le modèle montpelliérain en inspire d’autres », avant d’affirmer également sa volonté d’ajouter, pour les associations, un nouveau module de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, l’homophobie et les violences sexistes et sexuelles. « Tout l’argent public doit contribuer à garantir que chacun respecte ces engagements. »

 
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