L’action d’Air Canada sous-estimée, selon un analyste – .

L’action d’Air Canada sous-estimée, selon un analyste – .
L’action d’Air Canada sous-estimée, selon un analyste – .

L’action d’Air Canada est injustement pénalisée, même si elle recèle une grande valeur, notamment grâce à la politique d’immigration du pays, soutient un analyste du secteur aérien qui travaille dans une grande banque canadienne.


Publié à 1h40

Mis à jour à 9h00



Au moment où le titre oscille autour de 17 $ en bourse, Kevin Chiang de la CIBC souligne dans un rapport publié cette semaine à quel point le sentiment sur les marchés financiers est devenu négatif à l’égard du transporteur aérien montréalais.

Bien qu’il reconnaisse les craintes entourant la « santé » du consommateur canadien et le fait que les négociations avec les pilotes pèsent sur le titre, Kevin Chiang met en lumière plusieurs éléments pour tenter de démontrer à quel point l’action d’Air Canada est tombée injustement en disgrâce au point de ne plus être populaire auprès des investisseurs.

Selon Chiang, le cours actuel des actions d’Air Canada anticipe un « atterrissage brutal », ce qui est contraire à la croyance populaire.

Il affirme que d’autres actions de son univers de couverture bénéficient du bénéfice du doute et misent sur un « atterrissage en douceur ».

Air Canada est, dit-il, dans une meilleure position pour limiter les impacts d’un ralentissement qu’elle ne l’était au début de la crise financière de 2008-2009.

Il fait notamment valoir que le programme de fidélisation Aéroplan s’est développé, mais que l’évaluation des actions d’Air Canada n’en tient pas compte.

Aéroplan continue d’être un moteur de croissance à ses yeux. « Aéroplan est une source de revenus moins cyclique. Ce programme de fidélité acquis en 2019 a atteint plus tôt que prévu son objectif de 7 millions de membres. L’adhésion au programme crée une clientèle plus fidèle.

Les prévisions de croissance de la population canadienne, imputables notamment à une forte immigration, constituent un vent favorable important pour le transport aérien, souligne-t-il.

Il note également que les profits d’Air Canada sont meilleurs et que le niveau d’endettement est revenu aux niveaux d’avant la pandémie, tandis que la valeur de l’entreprise reste dépréciée.

“Le marché ne reconnaît pas à Air Canada le mérite de sa reprise”, a-t-il déclaré.

Air Canada dispose d’un certain nombre de leviers pour gérer un ralentissement potentiel, a-t-il déclaré.

Même si Air Canada n’est pas à l’abri d’un environnement macroéconomique moins favorable, nous pensons que le marché ignore certaines initiatives que la direction peut prendre pour gérer un ralentissement potentiel.

Kevin Chiang, analyste à la Banque CIBC

Kevin Chiang apprécie les avantages qu’Air Canada tire de son appartenance au réseau Star Alliance, qui regroupe 26 compagnies aériennes. « Grâce à son réseau mondial, Air Canada a la capacité d’optimiser ses itinéraires et de déplacer ses actifs là où la demande est la plus forte. »

L’analyste dit entendre les inquiétudes concernant les dépenses à court terme. « Bien que l’on s’inquiète du fait qu’Air Canada investisse dans sa flotte à un moment où l’on s’inquiète de la santé des consommateurs canadiens, il convient de noter que ces appareils sont principalement des appareils de remplacement, de sorte que la croissance nette de la capacité n’est pas si importante. De plus, l’histoire a montré que les compagnies aériennes disposent d’une certaine souplesse dans leurs dépenses d’investissement si elles doivent s’ajuster. »

Au total, 15 des 17 analystes couvrant Air Canada recommandent actuellement l’achat du titre. L’objectif de cours moyen de ces experts sur un horizon de 12 mois est de 26,85$, soit l’équivalent d’une appréciation d’environ 50% par rapport au cours actuel.

Kevin Chiang n’est pas le plus optimiste de Bay Street. Plusieurs de ses pairs ont des objectifs à 32 et 33 dollars, tandis que le sien est à 28 dollars.

Des avis divergents

L’analyste de RBC, James McGarragle, est l’un des deux analystes à ne pas recommander l’achat de l’action. La prudence de ce spécialiste du transport est notamment liée à la hausse des coûts d’exploitation et au niveau d’endettement plus élevé des consommateurs canadiens.

“Je m’attends à ce que la hausse des taux d’intérêt pèse sur les dépenses discrétionnaires dans ce pays alors que le ratio remboursement de la dette des ménages/revenu disponible atteint un niveau record”, a-t-il déclaré dans une note publiée au printemps.

S’il estime que la situation affectera la demande de voyages en plus d’avoir un impact négatif sur le prix des billets d’avion, il anticipe un répit lorsque les taux d’intérêt baisseront suffisamment.

Les actions d’Air Canada ont clôturé la séance de jeudi en hausse de 2% à 17,89 $ à Toronto, non loin de leur plus bas niveau en 52 semaines à 16 $. Le titre valait plus de 50 dollars en 2020 avant que la pandémie ne paralyse une partie de l’économie.

 
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