Il harcèle sa compagne de 17 ans puis l’accompagne dans sa fugue à Nantes

Il harcèle sa compagne de 17 ans puis l’accompagne dans sa fugue à Nantes
Il harcèle sa compagne de 17 ans puis l’accompagne dans sa fugue à Nantes

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Au grand dam des parents de la jeune fille, on a ici deux personnalités fragiles qui sont attachées l’une à l’autre, Édouard ayant tendance à s’emporter régulièrement, à coups d’insultes et de menaces, lorsqu’il n’obtient pas ce qu’il veut. Souvent, c’est parce qu’il est « en difficulté alimentaire » et qu’il attend qu’elle lui apporte de l’argent obtenu auprès de ses parents, qu’il finit par l’insulter, alors qu’elle s’excuse systématiquement.

« C’est moi qui la rabaisse. »

Elle lui demande pardon de ne pas avoir répondu à ses attentes, et le presse encore davantage de mots blessants, voire de menaces. La présidente Daphné Onimus lit quelques extraits des échanges entre les deux jeunes gens. Alors qu’il s’impatiente qu’elle demande de l’argent à ses parents, après une volée d’insultes, il les prend pour cible : « Je vais les cambrioler et brûler leur maison. »

Le prévenu reconnaît finalement que « les échanges ne sont pas corrects ». «C’est moi qui la rabaisse», admet-il. «Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Je regrette ça.” La mère de l’adolescent est présente à l’audience. Elle souligne chez sa fille « une immaturité totale qu’on ne voulait pas voir » mais accuse Édouard de « violences verbales qui ont souligné ses faiblesses ».

« Elle est particulièrement vulnérable et il le sait très bien », affirme l’avocate de la partie civile, Me Béatrice Spiteri. « Elle est dépendante affectivement de lui. Il la traite de grosse merde et elle s’excuse de tout. Elle essaie juste de se prouver qu’elle est digne d’être aimée. Et elle est détruite aujourd’hui. »

“Il doit la laisser respirer.”

Une plainte est déposée pour harcèlement, et le 23 mai, Édouard sort de garde à vue avec un contrôle judiciaire lui interdisant tout contact avec elle. Au passage, il est accusé de port d’arme (« un Opinel pour le fromage », élude-t-il) et d’usage de stupéfiants, cannabis et LSD. Sauf que moins de deux jours plus tard, ils partent tous les deux « dans une grande cavale à travers la France » via Bordeaux, Brive-la-Gaillarde, Limoges et Nantes, où la police les retrouve le 24 juin.

« Ça a été décidé comme ça, juste avec des émotions à chaud », plaide Édouard. Le parquet lui reproche de ne pas avoir respecté l’interdiction de contact imposée par le contrôle judiciaire et requiert une peine en partie de prison. « Ce n’est pas un enlèvement, mais il l’a accompagné dans sa fuite. Il doit comprendre le mal qu’il lui a fait et la laisser respirer. »

En défense, Me Marion Tourraille estime qu’Édouard n’est « plus hors de la réalité » et a pris conscience de ce qu’il a fait, au point d’exprimer des regrets. « Il n’a jamais été condamné malgré un milieu marginal et il est terrifié à l’idée de rester en détention. » Le tribunal suivra cependant les réquisitions : 12 mois de prison dont 6 mois de sursis probatoire, avec obligations de travail et de garde, mais surtout interdiction de contact avec la victime. Édouard est maintenu en détention pendant les six mois de prison.

 
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