Gaaap. Trois « a » pour l’accompagnement, l’attractivité et l’ambition. « Nous soutenons des projets innovants dans la région pour la rendre attractive. C’est notre ambition », explique Kévin Pétrovitch, responsable de l’incubateur et de l’espace de coworking.
Cette entité est issue de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) et de la communauté d’Agglomération Gap-Tallard Durance : « Cette envie commune autour de l’innovation se concrétise en 2018. Le constat est simple, les porteurs de projets sont accueillis à Aix-Marseille, Grenoble , Lyon et même Paris. Il nous faut donc un endroit pour innover. Gaaap était né. »
L’incubateur dispose de deux antennes, une à Gap, dans les locaux de la CCI et une à Tallard, place du Château. « Nous pouvons accueillir jusqu’à 24 porteurs de projets. Il existe désormais trois itinéraires d’accompagnement : Itinéraire topographique pour savoir si un projet est viable ou non ; Ascension pour élaborer un projet, le planifier et le structurer ; Allez au-delà du sommet pour accélérer le projet, attirer les investisseurs et optimiser votre stratégie. Pour chaque thématique, il existe un temps d’accompagnement collectif et des temps individuels », décrit le responsable.
GPS et déambulateur
Depuis le début de l’année, une quinzaine de personnes ont été accompagnées. « Nous sommes là pour donner toutes les ressources aux entrepreneurs. Souvent, quand on parle de Gaaap, deux images reviennent : celle d’un GPS qui permet de naviguer en eaux troubles et celle d’un marcheur avec beaucoup de mousse pour éviter les chocs. Nous osons prendre des risques en les contrôlant. C’est la force des start-up. »
Une fois incubés, les entrepreneurs bénéficient d’un réseau de professionnels pour les aider à monter en compétences : ceux de l’institut régional des chefs d’entreprise, de la Banque de France, de la French touch et des techniciens de la CCI.
Les projets incubés s’articulent souvent autour des nouvelles technologies, quel que soit le domaine d’activité. Mais aussi du low tech, comprendre le papier et le crayon. « Nous n’imposons aucune limite et nous invitons les porteurs de projets à ne pas s’impliquer. » Pour participer à l’industrie 4.0, il suffit « de franchir la porte de l’incubateur ».
Postulez jusqu’au 1er décembre
L’incubateur Gaaap a lancé un appel à candidatures d’intégrer ses programmes d’incubation en 2025. Les candidatures doivent être déposées avant le 1est Décembre. Un moment fort pour les candidats mais aussi pour les élus tant de la Chambre de Commerce et d’Industrie que de l’Agglomération Gap-Tallard-Durance. « L’incubateur est le seul de cette forme dans le département avec la CCI et l’Agglomération Gap-Tallard-Durance. Il y a une synergie bien exploitée», se réjouissent Géraldine Roux, élue à la CCI, et Roger Grimaud, vice-président chargé du développement économique de la communauté d’agglomération Gap-Tallard-Durance. « Cet emplacement stratégique a sa place et a du sens dans la région », poursuit-elle. « En assumant la compétence « développement économique », l’Agglomération a décidé de se doter d’une structure pour accompagner les entrepreneurs dans les meilleures conditions avec le incubateur complété par un espace de coworking », ajoute l’élu de Saulcetier.
Un instant ” particulier “
Pour les deux élus, l’heure des candidatures est toujours « particulière ». « Ce n’est pas parce que l’idée n’est pas aboutie que nous ne sommes pas concernés. Ce n’est pas parce que l’entreprise existe qu’on ne peut pas venir à l’incubateur. L’innovation n’est pas seulement quelque chose d’époustouflant en termes d’idée, mais aussi d’époustouflant en termes de conception et de processus », explique-t-elle. Roger Grimaud ajoute : « C’est un rôle enrichissant, on sert un but. C’est comme donner naissance à un bébé. Quand on voit que ça marche après, on est tout simplement heureux. »
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