d’une rive à l’autre avec Vieux Niang

d’une rive à l’autre avec Vieux Niang
d’une rive à l’autre avec Vieux Niang

Son atelier est un voyage en soi. Après une exposition à l’Espace Pombi de Dakar, Vieux Niang revient en Alsace la tête pleine de nouvelles perspectives. Car ses œuvres sont tout sauf figées. “Je pensais que c’était fini”, a-t-il déclaré à propos d’un diptyque au “silence bavard et assourdissant”. Bonnard ou Turner l’ont fait aussi. « Bonnard a revu un tableau qu’il avait vendu, exposé chez un particulier quelques années plus tard. Et il a ajouté une touche de jaune ! »

L’artiste explore l’intérieur des âmes

Ils sont ainsi « comme un fleuve, ça circule, ça bouge, c’est toujours en mouvement, on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve, disait Héraclite ». Cela tombe bien car Vieux Niang a aussi eu sa période bleue. Il présente donc une « série bleue » qui se veut un travail « sur les réminiscences, les souvenirs. Je suis né au bord d’un fleuve. Un fleuve, ce sont les cris des enfants, les allées et venues des commerçants, les interactions entre les gens, il y a toute une vie autour. »

Comme toujours chez l’artiste, ses toiles mélangent couleurs, gestes et matières. Souvent des tissus autrefois portés et qui drainent aussi leurs histoires, ou des tentures aux chromatismes intenses. Jusqu’aux masques anti-Covid qu’il « n’aimait pas du tout » mettre.

On lit dans ses œuvres quelques idées qui apparaissent en filigrane, subtilement suggérées, sciemment ou non. Une cigogne, « normal, on est en Alsace », une maison en pierre. Les petits formats distillent le cheminement du petit à petit. « Ce sont des réflexions sur des choses qui se mettent en place lentement, comme par exemple en ce qui concerne les violences faites aux femmes. Cette question n’est pas encore résolue », déplore celui qui a tendance à « fragiliser les bourreaux ».

Comme en apesanteur, Vieux Niang explore, avec ses couleurs qui sont indéniablement celles de l’Afrique, l’intérieur des âmes. Un voyage qu’il partage dans son antre, sur deux week-ends.

Séance de rattrapage , samedi 29 juin de 15h30 (ouverture) à 19h, dimanche 30 juin de 15h à 19h, samedi 6 et dimanche 7 juillet de 15h à 19h à l’atelier Vieux Niang, 2 rue de Berne à Horbourg-Wihr. ENTRÉE LIBRE.

 
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