des résidents de Baie-Saint-Paul témoignent

des résidents de Baie-Saint-Paul témoignent
des résidents de Baie-Saint-Paul témoignent

Son fils, Alexis, est atteint du syndrome de Down et de la maladie de Moya Moya. À 23 ans, il est actuellement en soins palliatifs de fin de vie à domicile.

Mme Simard, locataire d’un des six logements HLM de Baie-Saint-Paul classés « en très mauvais état » par la Société d’habitation du Québec (SHQ), allègue de nombreux refus qu’elle juge injustifiés de la part de l’OMH quant à l’état de leur logement, puisqu’ils en sont les nouveaux gestionnaires. Dans le passé, avec l’ancienne propriétaire « Madeleine », il n’y avait pas autant de problèmes, affirme Mme Simard :

Les installations n’étant pas adaptées, Alexis ne sort plus depuis maintenant quatre ans, rapporte sa mère. Elle affirme avoir été rejetée par l’OMH pour sa demande d’installation d’une rampe d’accès, qui aurait permis à son fils d’accéder à la cour arrière. Elle confirme que l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) aurait assumé les frais, en plus du fait que le dossier était soutenu par le CIUSSS :

“Cela me fait mal pour mon fils”, a-t-elle déclaré, les larmes aux yeux. Il ne peut même pas voir le soleil.

Quant aux enjeux plus généraux, Nadia Simard estime notamment que des prises électriques ont déjà pris feu, qu’une fenêtre est brisée depuis plusieurs années, que le système d’égout dégage une odeur dans le logement, que la toiture est en très mauvais état et que la peinture du plafond lui était déjà tombée sur la tête alors qu’elle était dans le bain.

Les nombreux refus sont faits avec un manque d’humanisme, déplore la locataire, précisant que ce sentiment est partagé par d’autres voisins avec qui elle parle régulièrement.

Un deuxième témoignage

FM Charlevoix a visité une autre des six résidences touchées, mais le locataire n’a pas souhaité être nommé.

Nous avons constaté une forte odeur insupportable dans tout le logement. Le locataire considère qu’il s’agit de moisissure et indique deux endroits où l’odeur est nettement plus forte.

Il faut également noter, entre autres, les problèmes d’isolation et les infestations d’insectes.

« J’habite ici depuis deux ans et demi et ça fait deux ans et demi qu’on me dit qu’il va y avoir des rénovations », dit-elle, un constat partagé par Nadia Simard. Elle témoigne aussi du sentiment d’être traitée de façon inégale.

La réponse de l’OMH

La directrice générale de l’OMH de Baie-Saint-Paul, Marie-Hélène Gagnon, a redirigé toutes les demandes d’entrevues officielles vers la SHQ.

Concernant la rampe qui permettrait à Alexis de renouer avec le soleil, elle affirme que le refus ne vient pas de son organisme, ajoutant qu’elle communiquera avec le CIUSSS de la Capitale-Nationale pour vérifications. Contacté par FM Charlevoix, le CIUSSS confirme néanmoins avoir émis des recommandations favorables à l’ajout de cette même rampe d’accès et que le refus ne vient pas de leur côté.

Mme Gagnon mentionne avoir offert un logement adapté aux besoins du fils de Mme Simard, qui a répondu qu’il avait refusé, jugeant le logement trop petit et inadapté. Quant aux autres demandes, Mme Gagnon estime n’avoir pas reçu de plainte écrite et estime avoir interagi avec les locataires de manière respectueuse.

La directrice générale précise que l’OMH «a l’argent» et attend de pouvoir présenter un nouveau plan pour la rénovation des six logements, qu’elle a «hâte de partager» avec la population. Un premier plan avait été renvoyé à la planche à dessin par la Ville de Baie-Saint-Paul.

Baie-Saint-Paul demande à l’OMH de revoir un projet de rénovation domiciliaire de 2 M$

Le maire de Baie-Saint-Paul, Michaël Pilote, a indiqué qu’il aurait des discussions avec l’Office, étant en « mode solution » face à cette situation. « Ce n’est pas la responsabilité de la Ville, mais nous sommes partenaires », a-t-il déclaré.

 
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