Bardella, cible principale d’Attal et Faure lors du dernier débat

Bardella, cible principale d’Attal et Faure lors du dernier débat
Bardella, cible principale d’Attal et Faure lors du dernier débat
DIMITAR DILKOFF / AFP Gabriel Attal et Olivier Faure se serrent la main avant le début du débat sur France 2

DIMITAR DILKOFF / AFP

Gabriel Attal et Olivier Faure se serrent la main avant le début du débat sur France 2

POLITIQUE – On prend quasiment les mêmes personnes, et on recommence. Soixante-douze heures avant le premier tour des législatives, Olivier Faure pour le Nouveau Front Populaire, Gabriel Attal pour Renaissance et Jordan Bardella pour le Rassemblement National se sont retrouvés sur un plateau, celui de France 2 dans l’émission L’événement.

Deux jours après un premier échange concerté sur TF1, les représentants des trois blocs ont réitéré leurs propositions. Leurs attaques les uns contre les autres aussi. Ainsi, le Premier ministre a durement ciblé le programme fiscal du Nouveau Front Populaire, sur l’augmentation du salaire minimum à 1.600 euros – « et pourquoi pas 2 000 ? » – et surtout l’instauration progressive de la contribution sociale généralisée (CGS). Gabriel Attal a ainsi renvoyé les téléspectateurs vers un simulateur spécialement conçu pour calculer le montant de leurs revenus avec un CGS comme le souhaite la gauche. Même chose pour l’écologie, où chaque camp défendait sa vision – et fustigeait celle des autres – sur le nucléaire et les énergies renouvelables. Sur ce point, Olivier Faure a été pris à partie par ses adversaires qui ont rappelé conjointement ce que Manuel Bompard avait déclaré deux jours plus tôt « exactement le contraire ». Mais fondamentalement, pas de surprise.

Hormis ces quelques instants, le président du parti d’extrême droite a dû faire face à des tirs groupés des deux autres participants. Cela, alors que dans les intentions de vote, le RN est favori, devant l’alliance de gauche et (loin) devant le camp présidentiel.

“Tout le monde peut voir quelle énergie vous avez libérée.”

Les premières minutes consacrées aux différentes attaques des dernières semaines ont été difficiles à entendre. Gabriel Attal a attaqué le “cent” des candidats désignés par le RN malgré des propos racistes ou antisémites, et accuse le parti d’extrême droite de ” libérer “ de la « impulsions de haine et de discrimination ». En particulier, l’extrait deCorrespondant dans lequel une aide-soignante témoigne du racisme de ses voisins, électeurs RN. « Tout le monde peut voir quelle énergie vous avez libérée. »lancera également Olivier Faure plus tard dans la soirée.

Dans cette première séquence, le Premier secrétaire du PS reste en retrait, donnant l’impression d’un nouveau face-à-face Attal/Bardella comme lors des élections européennes. Tout est proche de la cacophonie, malgré les tentatives de Caroline Roux pour rétablir le calme et éviter le duel. ” Ça va être long “murmure même le journaliste.

Un peu plus tard, Marine Le Pen s’est exprimée sur le rôle “honorifique” du président de la République à la tête des armées, ce qui donne l’occasion à Gabriel Attal et Olivier Faure de fustiger ensemble le numéro 1 du RN. Le premier déplore une « message très sérieux » envoyé à l’international, lorsque le second s’inquiète d’un « chemin dangereux ». Gabriel Attal s’adresse d’ailleurs à Olivier Faure sur sa position sur le soutien à l’Ukraine, “plus proche de celui de Mélenchon que de Glucksmann”.

« Sujet-verbe-immigration »

Troisième échange houleux sur la proposition du RN d’interdire certains postes aux binationaux. La mesure (dont la constitutionnalité peut être débattue) a suscité l’émoi parmi les Français concernés. Le RN “humilie” » croit Gabriel Attal, quand Olivier Faure brandit le projet de loi constitutionnelle déposé par les députés RN en janvier : il visait à interdire l’accès aux binationaux « dans l’administration, les entreprises publiques et les personnes morales chargées d’une mission de service public ». Sans restriction sur les prétendues transactions “sensible” comme le défend Bardella aujourd’hui.

Fidèle aux thématiques de son camp, Jordan Bardella a souvent fait de la lutte contre l’immigration l’une des principales solutions aux difficultés rencontrées par les Français. Comme lorsqu’on parlait de lutte contre le trafic de drogue parce que « La drogue ne pousse pas dans les prés normands »… après une question sur la lutte contre la LGBT-phobie.

Là encore, ses deux adversaires étaient de concert. « Arrêtez de faire tout le temps de l’immigration sujet-verbe » Gabriel Attal s’agace lorsqu’Olivier Faure l’accuse de« maintenir avec récurrence » de la « Les préjugés qui servent à mettre sur un pied d’égalité les étrangers et l’homophobie. » Et quand Jordan Bardella critique la politique « laxiste » Immigration, Gabriel Attal et Olivier Faure répondent ” absolument pas “ à l’unisson. Je ne suis pas d’accord sur le fond, mais je ne suis pas non plus d’accord avec Bardella.

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