Lors de la concertation préliminaire à l’automne 2023 sur son usine de cellules et panneaux photovoltaïques de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Carbon avait évoqué la création d’une « Solar Academy ». La promesse semble en passe de devenir réalité sous le nom de Carbon Lab, décrit comme un « pôle majeur d’innovation et d’excellence pour l’industrie photovoltaïque » et appelé à faire du groupe « le futur leader européen » du domaine.
Ce campus, espéré d’ici 2027, prendra place à Istres (Bouches-du-Rhône), sur un terrain de 13,9 hectares, attenant à la ville de Miramas et sa gare de triage et occupé par divers bâtiments en friche ayant appartenu à la passé chez Areva puis Orano. L’investissement est estimé à 33 millions d’euros.
Il est soutenu par l’Etat dans le cadre du programme France 2030 et par la Métropole Aix-Marseille-Provence, qui a adopté le 27 juin un rapport sur un bail à construction avec Carbone. Ce Carbon Lab devrait générer 200 emplois en plus des 3 000 annoncés sur 45 hectares de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer dans son unité d’une capacité de 5 GWc, représentant un investissement de 1,7 milliard d’euros.
Un projet en plusieurs étapes
La structure poursuivra plusieurs objectifs : elle abritera le centre de recherche, développement et innovation de Carbon dans les procédés de fabrication de produits photovoltaïques (l’entreprise souhaite consacrer 3% de son chiffre d’affaires annuel à l’innovation technologique) ainsi que des activités de formation, à travers des plateaux techniques, équipements de production, etc. Carbon indique qu’il devrait devenir par la suite un « Campus solaire » où se tiendront des forums de rencontres au service du secteur en parallèle de l’ouverture d’un « centre international de documentation et de formation » ouvert aux acteurs économiques ainsi qu’au monde. de l’éducation.
Le président fondateur de Carbon, Pierre-Emmanuel Martin, se réjouit de la possibilité de réussir la reconversion d’un ancien site industriel grâce à « cette nouvelle avancée » dans le déploiement de ses ambitions dans le sud de la France. Pour les élus locaux (Métropole, villes d’Istres et de Miramas), c’est un espoir d’ancrer durablement en Provence une filière complète autour de l’énergie solaire afin de recréer une souveraineté française et européenne dans ce secteur abandonné aux industriels chinois.
