Le PDG de la STS soutient que Jean-Luc Roberge a mal géré les finances de l’organisme.

Le PDG de la STS soutient que Jean-Luc Roberge a mal géré les finances de l’organisme.
Le PDG de la STS soutient que Jean-Luc Roberge a mal géré les finances de l’organisme.

Le directeur général de la Société de transport du Saguenay (STS), Frédéric Michel, soutient que la gestion financière de l’ancien directeur général Jean-Luc Roberge exposait l’organisme et la Ville de Saguenay à des risques en raison de l’absence d’objectifs financiers et de suivi des dépenses et projets d’investissement. Le STS a également été contraint d’annuler une dette de 600 000 $ envers l’UQAC, en raison d’une entente qui n’a jamais été signée, déplore-t-il.

L’interrogatoire de Frédéric Michel, débuté mercredi en fin d’après-midi, s’est achevé jeudi à la mi-journée devant le Tribunal administratif du travail (TAT) concernant l’ancien directeur général, qui conteste son licenciement en mai 2022.

Jean-Luc Roberge a été suspendu avec solde en février à la suite du dépôt du rapport du vérificateur général. Le document révèle des lacunes majeures dans la gouvernance de l’organisation et dans la maintenance des bus.

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L’ancien directeur général de la STS, Jean-Luc Roberge, conteste son congédiement.

Photo : Radio-Canada

Il s’agissait de la neuvième journée d’audience, qui s’est déroulée à l’hôtel Le Montagnais de Chicoutimi. Là STS a maintenant terminé la présentation de ses preuves.

Frédéric Michel, qui est directeur général adjoint de l’organisme depuis mars 2021, dit avoir constaté un manque de suivi budgétaire régulier des finances à l’interne ainsi qu’avec la Ville de Saguenay. La Ville finance un peu plus de 50 % du budget du STS, qui s’élève actuellement à 30 millions de dollars.

Et risque organisationnel

Il a mentionné à plusieurs reprises que toute la situation avait exposé le STS a un risque organisationnel.

Quoi qu’il en soit, la Ville de Saguenay est responsable de notre santé financière. Ainsi, s’il y a un déficit à la fin de l’exercice, à ce moment-là, cela constitue un risque financier pour la Ville, qui doit en être informée.

Une citation de Frédéric Michel, directeur général de STS

Il a mentionné qu’aucun suivi du prix du diesel n’a été effectué par exemple, alors même qu’il s’agit du principal poste budgétaire susceptible d’entraîner un déficit au sein de l’organisation. La fréquentation n’était pas non plus surveillée régulièrement.

Manque d’objectifs budgétaires et de plan de maintenance

Interrogé par le procureur STSMe Félix-Antoine Michaud, Frédéric Michel a également mentionné que les différents ministères ne connaissaient pas leur budget et qu’aucune cible budgétaire ne leur était communiquée. Je n’ai vu aucun réalisateur avoir des objectifs.il a dit.

Aucun plan de maintien du patrimoine, qui prévoit notamment les investissements nécessaires à l’entretien du parc de bus, n’a été trouvé par le gestionnaire. Il faut planifier les rénovations à venira-t-il argumenté, indiquant que l’entretien était effectué en fonction de la panne plutôt que dans une optique de prévention.

Il est également revenu sur le manque de planification stratégique. M. Michel a indiqué que la dernière qu’il a trouvée a pris fin en 2014, alors que Jean-Luc Roberge a été nommé directeur général en 2016.

Frédéric Michel a également fait état des changements apportés au sein du STS suite aux recommandations du vérificateur général. Il a assuré la direction générale par intérim pendant la suspension de M. Roberge, avant d’être nommé directeur général de l’organisme en mai 2023.

La STS annule une dette de 600 000 $ envers l’UQAC

Le contre-interrogatoire de Frédéric Michel, dirigé par Me René Delorme, qui représente Jean-Luc Roberge, a ensuite permis en fin de matinée de clarifier les impacts de l’absence de documents officiels liés à une entente entre leUQAC et le STS concernant le projet de corridor d’écomobilité à Chicoutimi.

Les sommes liées à cette entente ont fait l’objet d’échanges de courriels entre M. Roberge et un dirigeant de laUQACavec qui il était en couple à l’époque. Il a d’abord été question d’une contribution de 750 000 $ de la part deUQACpar des versements de 150 000 $ sur cinq ans. Un versement initial de 150 000 $ avait été discuté plus en détail lors des discussions.

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Frédéric Michel souhaite maintenir une bonne relation avec l’UQAC.

Photo : Radio-Canada / Lynda Paradis

L’absence de protocole d’entente signé entre les deux organisations ou de résolutions avait été rapportée mercredi par le président du conseil d’administration, Claude Bouchard, une situation que M. Michel a également abordée, lorsque questionné par Me Michaud plus tôt en matinée.

Frédéric Michel a expliqué que le STS a envoyé une lettre auUQAC en janvier 2023 pour demander que l’accord de 750 000 $ soit honoré. L’université a alors répondu que l’entente en question n’avait pas suivi les mécanismes internes habituels et qu’elle refusait de payer les sommes en l’absence d’entente formelle, a rapporté M. Michel. LeUQAC a toutefois accepté de payer la première tranche de 150 000 $ discutée.

L’automne suivant, le conseil d’administration du STS a décidé d’annuler la dette duUQAC au lieu d’engager des poursuites judiciaires.

L’UQAC est un partenaire bien trop important pour que nous puissions créer un conflit avec le peuple de laUQAC.

Une citation de Frédéric Michel, directeur général de la STS

Le PDG n’a pas précisé comment le STS a par la suite réussi à combler ce manque à gagner de 600 000 $ dans le projet. Nous avons pris une décision commerciale afin de sauvegarder nos relationsil a dit.

Il a expliqué que les 150 000 $ n’ont toujours pas été payés par leUQACen raison de diverses démarches administratives à accomplir.

Un contrat signé le 20 juin 2016

Lors de son interrogatoire plus tôt dans la matinée par le procureur du STSFrédéric Michel a également mentionné n’avoir eu en main le contrat de travail de Jean-Luc Roberge qu’en février 2022, après avoir recherché le document à l’interne à la suite d’une demande de Radio-Canada.

Le contrat comportait une clause de renouvellement automatique trois mois avant son échéance, dont les administrateurs ignoraient jusqu’alors l’existence, a indiqué mercredi Claude Bouchard.

La seule copie retrouvée à l’époque était conservée par la directrice des ressources humaines et conjointe de M. Roberge.

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Le directeur général de la Société de transport du Saguenay (STS), Frédéric Michel

Photo : Radio-Canada

C’est alors qu’il a appris que le contrat de cinq ans avait été signé le 20 juin 2016 et ne prenait donc pas fin 2022. Nous étions convaincus, moi et Eve-Marie [Lévesque, responsable des communications et secrétaire générale]que son contrat a pris fin le 31 décembrea-t-il déclaré.

Frédéric Michel a déclaré, comme M. Bouchard, que Jean-Luc Roberge n’a pas informé les administrateurs de la date d’expiration de son contrat. C’est inadmissibleil a laissé tomber.

Le directeur général est également revenu sur des enjeux de gestion des ressources humaines qu’il avait soulevés lors des audiences de mercredi, concernant la directrice des ressources humaines, qui a démissionné en mars 2022. Il a notamment évoqué l’absence de définitions de poste, l’inactivité ou l’absence de comités de ressources humaines ou de santé et sécurité. Il a soulevé des questions sur le caractère arbitraire des décisions entourant une nomination et un congédiement, dont le cas fait toujours l’objet de procédures judiciaires.

Jean-Luc Roberge : présentation de la preuve en juillet

Les audiences de la TAT Le procès dans cette affaire reprendra le lundi 22 juillet pour cinq jours devant la juge Caroline Gagnon. Me René Delorme présentera ensuite la preuve de son client.

Les témoignages des deux précédents présidents du conseil d’administration de la STSJean-Marc Crevier et Marc Pettersen, notamment, sont prévus.

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L’ancien conseiller Marc Pettersen témoignera à la reprise des audiences.

Photo : Radio-Canada

L’ordre des témoins n’a toutefois pas encore été déterminé. Me Delorme a transmis jeudi la liste des témoins au procureur. STSqui n’a alors présenté aucune objection.

Me Félix-Antoine Michaud a demandé mercredi à obtenir cette liste, afin de savoir si l’ancienne mairesse de Saguenay Josée Néron y figurait, ce qui n’est pas le cas.

Me Delorme a été jugé inapte à représenter l’ancienne greffière de Saguenay, Caroline Dion, qui conteste également son congédiement devant la Cour d’appel. TATaprès avoir discuté à deux reprises avec Mme Néron.

 
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