Magerotte s’agrandit à Rochefort avec une nouvelle boucherie fermière et un atelier de découpe

Magerotte s’agrandit à Rochefort avec une nouvelle boucherie fermière et un atelier de découpe
Magerotte s’agrandit à Rochefort avec une nouvelle boucherie fermière et un atelier de découpe

De la ferme à l’assiette, il n’y a qu’un pas. A Rochefort, un boucher et un éleveur de porcs se sont associés pour proposer des produits locaux aux clients.

Sur les hauteurs de Rochefort, vers Saint-Hubert. Depuis deux ans, on élève ici des porcs en plein air, avec l’idée de créer à terme, à côté de l’élevage, une boucherie et un atelier de découpe et de transformation. C’est désormais chose faite. Arthur Lhoist, propriétaire de cet élevage et de la Ferme des Rabanisses toute proche, s’est associé à André Magerotte, boucher à Nassogne.

J’ai contacté André un peu insolemment et nous nous sommes rencontrés. Une chose en a entraîné une autre et nous nous entendions bien. Nous sommes devenus amis puis partenaires. André a travaillé main dans la main avec notre projet en dépeçant, avec ses équipes, nos animaux, ici à Rabanisses de 2020 à 2022. Et c’est en juin 2022 que nous avons pu nous mettre d’accord pour reprendre sa boucherie à Nassogne puis la suivit le développement du projet sur les hauteurs de Rochefort.

Arthur Lhoist veut signer ce projet avec le qualificatif de durabilité. Durabilité d’un modèle économique et environnemental respectueux de la qualité des relations humaines, du cycle naturel et du bien-être animal. Nous sommes ici dans le véritable circuit court. Les porcs élevés à côté de la boucherie sont des porcs de port rustique labellisés porcs Ardennes Prairies, explique Jean-Charles de Marneffe, éleveur de porcs.

C’est Duroc croisé avec Landrace. Les mères sont à moitié Landrace. L’accent est mis sur le bien-être des animaux car ils disposent de beaucoup d’espace. Ils sont vraiment confortables. Ils ont le confort de pouvoir creuser, retourner la terre et ça, c’est essentiel. C’est ce qui fait aussi que le portage est d’une qualité supérieure, pour moi, tout simplement.

C’est Sébastien Lenoir qui dirigera cette nouvelle boucherie, en complément de celle de Nassogne.

Le but ici est vraiment de proposer à nos clients avant tout une viande d’exception avec un impact écologique limité. Nos cochons sont élevés juste à côté de la boucherie. Notre bétail un peu plus loin, à un kilomètre d’ici. Donc cette durabilité et cette préoccupation de la ferme à l’assiette est vraiment une raison d’exister, in fine pour le client.

Un poulailler ou un abattoir ?

D’autres développements sont déjà en cours avec les œufs du poulailler mobile voisin.

Peut-être un élevage de volailles de chair intéressantes en goût, peut-être un abattoir. Nous ne savons pas. Il y a beaucoup de projets.

Pour André Magerotte, cette boucherie à la ferme est une nouvelle étape dans son parcours. Elle assure la chaîne complète de production et de commercialisation. Les valeurs défendues à Rochefort devraient être identiques à celles de la boucherie de Nassogne qui, bien entendu, ne va pas disparaître.

La majorité repose sur trois piliers que je considère essentiels, à savoir le souci du détail, la rigueur et l’allure. A partir du moment où vous maîtrisez ces trois éléments, vous savez vous démarquer grandement de ce qui se fait généralement dans ce métier.

Les bouchers de la région pourraient s’offusquer de ce nouveau venu à Rochefort. La concurrence est rude, ce qui est plutôt positif pour le consommateur. Ici, on parle plutôt de complémentarité et on assure qu’on est dans un autre créneau et un autre modèle.

 
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