Construire davantage de logements sociaux pour qu’ils le soient

Construire davantage de logements sociaux pour qu’ils le soient
Construire davantage de logements sociaux pour qu’ils le soient

MONTRÉAL, 27 juin 2024 (GLOBE NEWSWIRE) — Bien que l’état du parc de logements sociaux à Montréal se soit détérioré, la mairesse Valérie Plante insiste pour en construire davantage, déplore une étude publiée ce matin par l’Institut économique de Montréal.

« Les personnes qui ont besoin d’une aide au logement sont obligées de vivre dans des conditions déplorables », affirme Gabriel Giguère, analyste principal des politiques publiques à l’IEDM et auteur de l’étude. « Avant de construire ou d’acheter davantage de logements, l’administration municipale devrait tenir compte du fait qu’elle est le plus grand propriétaire de bidonvilles à Montréal. »

Dans le cadre de son Plan d’urbanisme et de mobilité 2050, l’administration Plante souhaite retirer du marché 20 % du parc immobilier montréalais prévu. Cela nécessiterait la construction ou l’achat de 161 000 logements aux frais des contribuables d’ici 2050.

L’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), géré par le gouvernement, est le plus important propriétaire de logements sociaux de la Ville, avec 20 818 logements à loyer modique sous sa gestion.

Parmi ceux-ci, 79,2 pour cent étaient considérés comme étant en mauvais ou très mauvais état en avril 2023. Ce pourcentage est en hausse par rapport à 47,6 pour cent en 2019. La part des logements en très mauvais état a augmenté encore plus significativement au cours de cette période, passant de 10,2 pour cent à 48,5 pour cent.

(Il est important de noter que l’OMHM a assoupli ses normes d’évaluation après avril 2023, comme le souligne le dernier rapport annuel du Vérificateur général de la Ville de Montréal.)

Mme Plante déclarait récemment en entrevue à La Presse : « Je ne dirais pas que le modèle est brisé, mais je suis convaincue qu’on ne peut plus se permettre, comme grande ville, de compter sur le marché. »

Selon le chercheur, la solution au caractère inabordable du logement réside plutôt dans la réduction du rôle de l’administration municipale dans le développement résidentiel.

«C’est un peu fort de la part de la mairesse de prétendre que le marché n’a pas fonctionné, compte tenu du nombre d’obstacles au développement ajoutés par son administration», note M. Giguère. « Que ce soit à travers les taxes de construction, les retards dans les permis ou même l’obstruction des projets résidentiels, son administration a grandement compliqué le processus de développement. »

La réglementation 20-20-20 de Montréal se traduit par une taxe pouvant atteindre 10 500 $ par nouveau logement construit dans un projet de six logements ou plus.

Parallèlement, le délai moyen nécessaire pour obtenir un permis de construction résidentielle est passé de 204 jours à 326 jours entre 2019 et 2023. Dans l’arrondissement de Ville-Marie, il a fallu en moyenne 540 jours pour obtenir un permis de construction résidentielle en 2023.

Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Plante a freiné la construction de projets totalisant 23 760 logements, selon une étude de l’IEDM publiée l’an dernier.

L’IEDM a également souligné que le Plan d’urbanisme et de mobilité 2050 de la Ville de Montréal vise à ajouter moins de logements au parc immobilier de la Ville qu’il n’en serait construit si le rythme moyen des cinq dernières années était simplement maintenu.

« Les promoteurs veulent construire à Montréal, mais cette administration fait tout ce qu’elle peut pour les gêner », note M. Giguère. « Au lieu d’essayer de construire moins de logements avec plus d’argent des contribuables, la Ville devrait cesser d’empêcher le marché de répondre aux besoins en matière de logement. »

L’étude de l’IEDM est disponible ici : https://www.iedm.org/wp-content/uploads/2024/06/lepoint082024_fr.pdf

L’IEDM est un groupe de réflexion indépendant sur les politiques publiques ayant des bureaux à Montréal et à Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services-conseils aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques fondées sur les principes établis de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.

Demandes d’entretien

Natalia Alcocer
Stagiaire, Communication
Cellule. : 514-974-7835
[email protected]

Pour suivre les travaux de l’IEDM, abonnez-vous au compte Twitter @iedm_montreal.

 
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