quel avenir pour les infrastructures des Jeux ? – .

quel avenir pour les infrastructures des Jeux ? – .
quel avenir pour les infrastructures des Jeux ? – .

95 % de sites temporaires ou déjà existants, telle est la promesse des JO 2024. Paris peut en effet compter sur des infrastructures de qualité, déjà utilisées dans les compétitions internationales : le Stade de France à Saint-Denis, le site de Roland-Garros à Paris, le Stade Pierre Mauroy à Lille ou encore Paris La Défense Arena à Nanterre.

De nombreuses installations seront également temporaires, un coût d’entretien en moins pour la ville puisqu’elles n’auront pas vocation à perdurer après la compétition : le tir à l’arc et le para-tir à l’arc aux Invalides, le Beach-volley et le blind football au pied de la Tour Eiffel ou encore le skateboard. sur la Place de la Concorde. Une volonté de sortir « des stades » qui a quand même un coût, 2 milliards 300 millions d’euros pour les infrastructures. Un budget total de près de 9 milliards d’euros. La moitié de la dépense moyenne habituelle pour l’organisation de cette compétition.

Beaucoup de projets, peu de concret

Le seul site nouvellement construit pour la compétition est le Centre aquatique de Saint-Denis qui, après les jeux, devrait accueillir le grand public, les écoles, les clubs sportifs et la fédération nationale de natation. Il sera également utilisé pour des compétitions sportives. Malgré quelques fuites qui pourraient laisser croire le contraire, ce projet a subi un surcoût de plus de 80 millions d’euros par rapport au budget initial. Le village olympique se veut également pérenne. Bien qu’il ait été critiqué pour son aspect « sommaire », il devrait se transformer en un quartier urbain durable doté de logements, de bureaux et de commerces d’ici 2025.

Mais le centre aquatique n’était pas le seul projet envisagé. Deux ans avant les Jeux, quatre projets avaient été abandonnés, dont la piscine à vagues de Sevran, un projet ambitieux censé accueillir des compétitions de surf mais finalement rejeté par le comité d’organisation olympique au profit de Tahiti. Cette installation aurait contenu l’équivalent de 450 piscines olympiques. Par ailleurs, la piscine olympique de Noisy-Bondy a connu des retards de livraison qui l’ont rendue inutilisable pour les Jeux, entraînant la perte d’une subvention de 45 millions d’euros d’un sponsor.

Le solarium d’Aubervilliers a également été un sujet de discorde, marquant une victoire pour les associations environnementales. La construction prévue, qui aurait occupé plus de 4.000 m² dans des jardins déjà endommagés, ne se poursuivra pas, la ville ayant choisi de donner la priorité aux infrastructures olympiques.

Le reste après cette annonce

La France, mauvaise élève ?

Un stade olympique envahi par les mauvaises herbes, des piscines devenues des décharges, des tremplins de saut à ski abandonnés. Les exemples d’infrastructures olympiques négligées abondent. Athènes en 2004 et Rio en 2016 illustrent bien ce phénomène, mais qu’en est-il de la France ? La situation reste incertaine.

La France a organisé cinq éditions des Jeux Olympiques : Paris en 1900, Paris et Chamonix en 1924, Grenoble en 1968 et Albertville en 1992. Même si de nombreuses installations restent en activité et certaines approchent même de leur centenaire, Grenoble après les Jeux de 1968 reste une exemple inquiétant.

Plusieurs sites olympiques du sud-est de la France ont été effacés, comme la piste de bobsleigh de l’Alpe d’Huez, construite à 2 775 mètres d’altitude, en béton et exposée plein sud, ce qui a posé problème aux organisateurs car le soleil faisait fondre la glace. Le complexe a été abandonné puis détruit dans les années 1990. D’autres lieux, comme le tremplin de saut à ski près de Grenoble, dépérissent peu à peu, délaissés par les autorités locales. Quant au village olympique, il a été transformé en un ensemble de HLM composé de huit tours.

Même si la mairie a refusé de répondre à nos demandes, un vent de contestation souffle parmi les habitants. Grenoble devrait accueillir les Jeux olympiques d’hiver de 2030, une perspective qui ne réjouit pas tous les habitants. Le collectif « No JO » a développé un dossier pour appuyer sa campagne contre l’organisation des prochains Jeux d’hiver en France. Parmi les slogans de leur mouvement, on retrouve : « 15 jours de compétition pour 15 ans de dette » ou “Quand c’est pour les JO, l’argent circule librement”. Parmi leurs revendications figurent les préoccupations climatiques, le manque de neige, mais aussi et surtout les coûts financiers générés par l’organisation d’un événement de cette ampleur.

José Pluki, membre du collectif et résident des Alpes depuis plus de 50 ans, témoigne de l’impact du réchauffement climatique : « Nous sommes aux premières lignes du réchauffement climatique, nous avons été témoins des récentes inondations. De nombreuses communes sont débordées. » Selon lui, ce n’est pas le moment d’organiser des Jeux. « Le manque de neige est très préoccupant et ne profite qu’aux grandes stations. Allons-nous vraiment promouvoir des stations qui doivent imposer des quotas en raison de la surpopulation ? » il demande.

José Pluki et les autres membres du collectif, bien que déterminés, se sentent impuissants. Ils ont tenté sans succès de interpeller les autorités des régions PACA et Auvergne-Rhône-Alpes. « Nous avons demandé l’organisation de débats et de référendums, ce que les présidents de région ont systématiquement refusé. Toutes les autres villes refusent d’accueillir ces jeux ; nous sommes les seuls que le CIO a réussi à convaincre. Si la majorité des habitants y était favorable, nous nous conformerions à cette décision. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Bruit et détermination pour Gaza à Nancy
NEXT Départs et arrivées marqués au tribunal judiciaire de Marseille