un chef d’entreprise condamné à trois ans de prison

un chef d’entreprise condamné à trois ans de prison
un chef d’entreprise condamné à trois ans de prison

L’attentat contre Oriane Filhol a choqué la France, à quelques jours de Noël. Le 20 décembre 2023 au soir, la sixième adjointe au maire de Saint-Denis, chargée de la solidarité, quittait le conseil d’administration du bailleur social de la ville lorsque deux hommes l’ont sauvagement agressé dans le hall d’un immeuble où elle avait pris refuge après avoir tenté de fuir.

Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné, jeudi 27 juin 2024, un chef d’entreprise de Saint-Denis à cinq ans de prison, dont deux avec sursis. C’est lui qui avait commandité, pour une raison inconnue, l’agression contre l’élu.

Mandat de dépôt

Un entrepreneur en série originaire de cette commune de Seine-Saint-Denis impliqué dans le monde associatif, Mouloud Bezzouh, 57 ans, a été reconnu coupable d’avoir envoyé des jeunes, contre promesse de rémunération, tabasser Oriane Filhol alors qu’elle rentrait chez elle.

Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet qui avait requis quatre ans de prison, dont un avec sursis.

Arrêté début mars par des policiers de la Sûreté territoriale puis placé sous contrôle judiciaire, Mouloud Bezzouh ne s’est pas présenté à l’audience du 11 juin et n’était pas non plus présent à l’annonce du délibéré. Le tribunal a émis un mandat de dépôt contre lui.

« Un soulagement » pour les élus locaux

Ce jugement « marque un moment important sur la question des agressions contre les élus locaux en France, c’est vraiment un soulagement »déclaré auAFP Katy Bontinck, première adjointe du maire PS Mathieu Hanotin, sortant de l’audience.

« Cette réponse ferme souligne la nécessité d’ouvrir les yeux sur le fait que demain la démocratie représentative n’aura plus de représentants, notamment au niveau local »a-t-elle estimé.

Trois jeunes hommes déjà condamnés pour l’agression

Légèrement blessée mais fortement marquée psychologiquement, Oriane Filhol, une jeune femme aux grandes lunettes rondes et coupe au carré, est restée au procès sans préparation face aux questions sur les raisons de son agression.

« J’ai perdu une partie de ma liberté, de mon indépendance, à laquelle j’accorde beaucoup d’importance. Je ne peux plus voyager seule au bout d’un certain temps, j’ai besoin de collègues pour m’accompagner à mon domicile »a-t-elle déclaré au tribunal lors de l’audience.

En janvier, trois jeunes hommes de Saint-Denis, âgés de 18 à 22 ans, ont été arrêtés et condamnés. Lors de leur procès, ils ont expliqué qu’un mystérieux sponsor, dont ils ont caché le nom, leur avait promis 2 500 euros chacun pour frapper une personne qu’ils ne connaissaient pas.

 
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