1957, le Tour de France passe à Perpignan

1957, le Tour de France passe à Perpignan
1957, le Tour de France passe à Perpignan

Perpignan accueille le Tour de France 1957 pour l’arrivée de la 14ème étape. C’est la révélation Anquetil ! Retour sur la passion du vélo dans les Pyrénées-Orientales avec Hélène Legrais et les archives.

Le département en ébullition juillet 1957 : les bagnards de la route sont de retour !

Depuis 5 ans, le Tour n’est pas revenu à Perpignan, ça vous dit si les fans l’attendent avec impatience ! Charly Gaul, favori, ayant abandonné dans la 2ème étape, victime d’un coup de chaud, c’est le jeune Jacques Anquetil, 23 ans, qui contrôle la course, maillot jaune sur le dos. Le 11 juillet, le peloton traverse les Alpes et quitte Alès pour cette 14ème étape dont l’arrivée est jugée, comme les fois précédentes, sur le circuit de Platanes. Pour faire attendre le très nombreux public enthousiaste qui a payé 150 anciens francs (500 pour le stand d’arrivée) pour attendre le spectacle, nous avons organisé une réunion d’attente à laquelle ont participé de grands champions absents du Tour comme Louison Bobet ou Roger. Rivière.

C’est de la folie ! Les photographes en ont profité pour immortaliser la rencontre de deux champions du monde : Bobet le Breton, triple vainqueur du Tour de France, et Christian d’Oriola le Catalan, double champion olympique du fleuret. Poussé par le mistral puis la tramontane, c’est l’Alsacien Roger Hassenforder qui s’est imposé devant ses dix compagnons d’échappée partis en reconnaissance peu avant Montpellier. André Darrigade a sprinté le peloton qui est arrivé 16 minutes 30 plus tard, peloton à l’intérieur duquel Anquetil a passé une journée tranquille. Le lendemain, direction Barcelone via Perthus, Figueres, Gérone, Mataro et Badalona, Barcelone qui voit une nouvelle victoire française, celle de René Privat, Barcelone où les survivants du Tour bénéficient alors d’une journée de repos avant de se lancer à l’assaut des Pyrénées. Le classement général ne changera pas : Anquetil conservera son maillot jaune jusqu’au bout pour remporter son premier Tour de France et devenir la nouvelle grande star du cyclisme français. Les Perpignanais ne s’y tromperont pas : ils lui feront un triomphe le 8 août prochain lorsque le champion de Normandie reviendra disputer l’omnium « France-étrangers » au vélodrome.

On passe au ballon ovale… coup de tonnerre dans le quinzième ciel à l’été 1957.

André Sanac, deuxième ligne et capitaine de l’USAP, l’un des leaders de l’équipe de France, annonce qu’il prend sa retraite sportive à seulement 28 ans.. « Trop tôt » : les indépendants relayent les regrets de tous les sympathisants. Etienne Rudel se rend chez le rugbyman-vigneron de Trouillas en espérant que ce ne soit qu’un coup de blues après une saison mitigée. Mais non, sa décision, comme d’habitude, est mûrement réfléchie. Sanac n’est pas du genre à s’exprimer ou à se plaindre : « Le sport, c’est très beau, très grisant quand on est jeune mais tu vois, il y a trop de travail ici : une propriété à Trouillas, une autre à Villeneuve de la Raho, j’en ai de quoi garder. moi occupé. Il est temps de soulager mon père. Je n’ai pas de regrets. J’ai connu de grandes joies, mais aussi des peines. Mais comme je pratique depuis l’âge de 11 ans, les bons l’emportent largement sur les mauvais, y compris ma blessure au bras. Un seul souhait : que l’USAP vive une saison aussi brillante que celle de 1955 et nous ramène au pied du Castillet le Bouclier et du Défi. Il n’imagine pas qu’il faudra attendre 2009 pour cela !

 
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