Ils avaient déjà appelé à la grève en mai, sans que cela n’entraîne de perturbations majeures. Plusieurs syndicats du gestionnaire des aéroports desservant Paris, le Groupe ADP, ont menacé mercredi de déclencher une grève dès début juillet, réclamant notamment une prime en vue des Jeux olympiques.
“Depuis de nombreux mois, les organisations syndicales CGT, CFDT, FO et Unsa réclament des moyens à la direction pour faire face aux évolutions du trafic aérien et à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques”, indiquent-elles dans un communiqué.
Durant la période estivale, les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d’Orly accueillent au total environ 350 000 passagers par jour. Le Groupe ADP ne s’attend pas à voir le nombre de voyageurs augmenter pendant les Jeux, mais a pris des mesures pour garantir l’accueil des athlètes, avec des itinéraires spécifiques et des infrastructures temporaires.
Les syndicats, qui parlent d’un « ultimatum » à leur direction, réclament « une rémunération uniforme et juste pour tous les agents travaillant pendant les Jeux olympiques » et affirment que « les mesures discriminatoires doivent être remplacées par une approche équitable ».
Par ailleurs, ces organisations « nécessitent un plan de recrutement adapté à chaque activité et catégorie de personnel », assurant qu’il « manque près de 1 000 postes ». Ils réclament également « des mesures concrètes pour stopper la dégradation des conditions de travail et garantir l’exercice des droits aux congés toute l’année ».
Sans réponse de leur direction d’ici le 5 juillet, les syndicats « répondront à la demande de nombreux salariés en déposant un préavis de grève », préviennent-ils. Contactée par l’AFP mercredi après-midi, la direction d’ADP n’était pas en mesure de réagir dans l’immédiat. Le groupe est contrôlé à 50,6% par l’Etat. Le PDG Augustin de Romanet assure actuellement la fonction de manager par intérim jusqu’après les Jeux, car le gouvernement lui a refusé un troisième mandat.
Les salariés d’ADP avaient déjà été appelés à la grève le 19 mai. Le mouvement n’a pas provoqué de perturbations majeures. Des salariés de plusieurs secteurs ou entreprises publiques se sont mobilisés avec succès ces derniers mois pour obtenir des primes d’activité en vue des Jeux olympiques, notamment à la RATP et à la SNCF.
