Un bureau des Premiers Peuples à l’Université Laval! – .

Un bureau des Premiers Peuples à l’Université Laval! – .
Un bureau des Premiers Peuples à l’Université Laval! – .

Le 21 juin dernier, Journée nationale des peuples autochtones, l’Université Laval a annoncé la création de l’Office des Premiers Peuples, créé officieusement depuis le 20 février. Toujours dans une optique de réconciliation, de reconnaissance, mais aussi d’entraide, ce nouveau programme facilitera l’accès aux études supérieures. pour les peuples autochtones. Impact Campus s’est entretenu avec la directrice de l’Office des Premiers Peuples, Nadine Rousselot (Pessamit), pour en savoir plus.

Par Camille Sainson, journaliste multiplateforme

© Sébastien Vollant

Environ 500 personnes issues des Premiers Peuples étudient actuellement à l’Université Laval. Les chiffres ne peuvent pas être plus précis puisqu’ils sont basés sur une base d’auto-déclaration. S’ils sont moins nombreux que les étudiants étrangers qui disposent déjà d’un bureau dédié, ils ont néanmoins des besoins spécifiques qui nécessitent un accompagnement personnalisé. Reconnaissance culturelle, intégration au Québec, hébergement, aide aux devoirs, soutien psychologique, recherche de bourses ou encore soutien administratif, l’Office des Premiers Peuples vise à offrir un accompagnement adapté aux problématiques des jeunes autochtones. Il est à noter que certains de ces services ne sont pas nouveaux, mais sont déjà offerts par des organismes établis dans la région de Québec comme le Centre d’amitié autochtone de la ville ou le Centre multiservice MAMUK. L’Office des Premiers Peuples – lui-même composé d’une majorité de membres issus des communautés autochtones – s’est « joint à ces entités pour établir un partenariat et créer des corridors de services » centralisés dans deux espaces clés, l’un à Wendake, l’autre au Cercle des Premiers Peuples. au quatrième étage du pavillon Bonnenfant.

Depuis 2 ans, l’université offre une formation de gardiens du territoire sous forme de certificat. Cela permet de perpétuer tout un héritage de préservation des territoires liés à leur histoire. Né d’un mouvement national et d’une entente signée avec une organisation innue, le programme est élaboré « par, pour et avec les premiers peuples en allant chercher l’expertise de nos aînés qui portent des connaissances déjà existantes dans nos communautés » nous explique Nadine Rousselot. Deux jeunes leaders ont été embauchés dès la signature de l’entente pour modéliser la formation en rencontrant les différentes communautés. Le programme comprend donc trois blocs de cours donnés à distance suivis d’un séjour sur le territoire.

Bien que des cours d’inuktitut aient été offerts il y a quelques années, ils ne sont plus offerts en raison d’un manque de locuteurs. Toutefois, à compter de l’automne 2024, un cours pilote de langue innue sera offert, en priorité, aux membres de la nation algonquienne. Cela permettra de répondre à un besoin entourant la quête d’identité de ces jeunes qui ne parlent plus la langue de leur nation. L’offre sera disponible à l’inscription dès le mois d’août.

Autre bonne nouvelle, un milieu de vie est en construction sur le campus de l’Université Laval pour accueillir 94 logements destinés aux étudiants des Premiers Peuples. En partenariat avec la SIRCAAQ (Société Immobilière de Regroupement des Centres d’Amitié Autochtones du Québec), le chantier devrait être terminé en janvier 2026 pour une période de test avant d’être offert aux étudiants lors de la session d’automne suivante. Les loyers devraient donc s’adapter à la précarité de cette population et demeurer bas.

© Tourisme perdu

L’objectif de Nadine Rousselot est également de mettre en valeur les cultures autochtones auprès du grand public et donc de l’ensemble de la communauté étudiante à travers plusieurs événements sur le campus. Entre le 28 septembre (Principe de Joyce), la Journée de réconciliation deux jours plus tard, la Semaine de l’inclusion et le 21 juin, de nombreuses activités sont prévues tout au long de l’année pour sensibiliser à tous les enjeux inhérents à leur culture.

Il est également important pour Nadine Rousselot de mettre en avant « les choses qui ont été faites [ par l’université ] et qui ont eu des impacts importants sur nos communautés » et ce, avant même la création de l’Office des Premiers Peuples. Elle ajoute justement : « nous essayons de nous intégrer dans les activités actuelles de l’UL. Je dis toujours à mes collègues et à mes patrons : je ne veux pas créer une réserve indienne avec le Bureau des Premiers Peuples au sein de l’UL. Nous ne voulons pas être un peuple isolé, nous sommes là pour pouvoir intégrer, inclure les gens dans les actions qui existent et créer des corridors de services propres aux Premiers Peuples. à l’intérieur prestations existantes.

Enfin, la directrice du Bureau des Premiers Peuples évoque la création de la Maison des savoirs, un projet initié par les Premières Nations via le CEFN (Conseil en éducation des Premières Nations) en partenariat avec l’UL. « Toute la philosophie de ce projet donnera naissance à un environnement pédagogique qui permettra aux Premiers Peuples de façonner le type d’apprentissage » selon leurs besoins, précise Nadine Rousselot. C’est donc un projet tout à fait nouveau qui voit le jour pour perpétuer le savoir des Premières Nations et contribuer à le transmettre.

 
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