La liquidation de Céleste intervient un peu plus de sept mois après l’arrêt de la ligne Brest-Orly par Chalair. La compagnie normande, qui avait repris les créneaux abandonnés par Transavia, la filiale low-cost du groupe Air France, avait alors arrêté sa route après seulement huit mois d’exploitation, faute de clients suffisants. Le projet Celeste, soutenu à des degrés divers par les collectivités territoriales, visait à maintenir l’attractivité et l’accessibilité de la pointe bretonne, avec des vols quotidiens vers Paris.
La fin très probable de l’aventure Céleste porte un sérieux coup à leurs ambitions. Brest Métropole souligne, dans un communiqué, “qu’elle reste très vigilante au sujet de l’amélioration de la connectivité de la pointe Bretagne à Orly, faute d’offre ferroviaire performante”. Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère, « regrette que le projet n’ait pas abouti. Le Finistère s’éloigne ainsi des grands centres de décision et c’est dommageable. Cette liquidation fragilise également l’écosystème aéroportuaire de Morlaix, où Icare, le centre de formation des pilotes, a été placé en redressement judiciaire fin mai.
La réouverture d’une liaison Brest-Orly reste néanmoins une priorité pour la CCI du Finistère et ses adhérents. Même si le potentiel réel de la ligne peut désormais poser question. « Oui, les gens ont adopté d’autres habitudes, certains via Roissy, d’autres avec le train, mais ce dernier est aussi victime de son succès. Mais nous restons orphelins de cette ligne vers Orly et l’offre va créer la demande», est convaincu Claude Ravalec, son président. Ce dernier évoque « des discussions avec d’autres opérateurs. Mais ce n’est pas simple, car Orly est saturée et ça reste compliqué d’obtenir des créneaux.»
