« Il existe des possibilités de récupération »

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« Il existe des possibilités de récupération »

Par

Camille Larher

Publié le

26 juin 2024 à 17h51

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Nathalie Goullet est infirmière à l’hôpital de jour Polletrue Pierre Pochollequi accueille des adultes touchés par des troubles psychologiques, à Dieppe (Seine-Maritime). Elle voulait profiter du succès du film Un petit truc en plus pour discuter de la maladie mentale.

Qu’entendez-vous par maladies mentales ?

Il s’agit de personnes touchées par la dépression, la schizophrénie, les troubles de la personnalité, la bipolarité… Il faut savoir qu’une personne sur quatre est touchée et que les maladies mentales arrivent en troisième position en France, après les cancers et les problèmes de santé mentale. cardiovasculaire.

Chez les jeunes de 10 à 25 ans, le suicide est la deuxième cause de décès. Nous avons tous une santé mentale qui peut être mise en danger. La stigmatisation peut conduire à l’isolement et à des retards dans les soins.

De quelle stigmatisation parlez-vous ?

Pour ces personnes, il peut être difficile de socialiser, de trouver du travail ou même un logement. L’image qu’on peut en avoir est encore négative. Nous pensons qu’ils sont dangereux, paresseux, instables et que nous ne pouvons pas leur faire confiance. Le manque de connaissances sur ces maladies suscite la peur.

Et selon vous, le film Un P’tit Truc en plus tente de changer le regard que l’on porte sur ce type de handicap ?

Oui, il leur donne une chance. Ce film a déjà réalisé six millions d’entrées, ce qui prouve le réel engouement du public. Le cinéma et les médias ont un impact considérable sur la maladie mentale et le handicap.

Après des films stigmatisants, comme Vol au dessus d’un nid de coucou avec Jack Nicholson et Joker avec Joaquin Phoenix, d’autres sont plus optimistes : La forêt de mon père, Les Intranquilles, Un homme exceptionnel… Je vois une porte s’ouvrir pour parler différemment de la maladie mentale à travers des messages déstigmatisants.

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J’ai aussi voulu revenir sur l’origine du mot handicap qui vient de l’anglais : hand in cap. Un jeu qui consistait à mettre des objets de valeurs différentes dans un chapeau et à en attribuer la propriété à celui qui le tirait. Chacun repartait avec un objet dont la valeur avait été déterminée par le hasard.

Vous voulez montrer que malgré ces maladies mentales, on peut vivre une belle vie…

Oui, notre santé mentale peut être compromise, mais nous pouvons quand même nous adapter pour rendre la vie amusante. Il existe des possibilités de récupération.

A l’hôpital de jour, nous pouvons accueillir 30 à 40 personnes par jour pour des accueils, des activités de groupe, etc. Nous avons également des antennes à Eu, Saint-Valery-en-Caux et Blangy-sur-Bresle.

Nous aidons les patients à prendre le contrôle de leur vie et de leur santé. Il est également important d’informer ceux qui souffrent et leur entourage, car l’inconnu fait peur.

Une journée de la santé mentale est organisée le 27 juin…

Oui, au casino, de 8h30 à 17h30, sur le thème de la récupération. Il s’agit de la deuxième journée en santé mentale offerte à Dieppe.

Divers professionnels interviendront comme une diététicienne, un médiateur de santé par les pairs (NDLR : pour l’entraide, c’est-à-dire le partage d’expériences entre les personnes qui vont mieux et celles qui souffrent encore), le bien-être du local. mission, l’association GEM, le groupe d’entraide, l’APEI, l’Œuvre Normande des Mères, l’Afee, l’association des familles d’enfants extraordinaires…

Journée de la santé mentale jeudi 27 juin, de 8 h 30 à 17 h 30, au casino de Dieppe avec tables rondes, témoignages, ateliers, etc. Entrée gratuite.

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