Au lendemain des élections européennes, plusieurs syndicats ont appelé à manifester contre l’extrême droite dans les Hautes-Alpes. La première mobilisation samedi 15 juin a rassemblé entre 750 et 950 personnes dans les rues de Gap. La seconde, dimanche 23 juin, a réuni entre 150 et 200 personnes à l’appel de la coalition Alertes féministes, soutenue par la CGT, la FSU et Solidaires. Cette fois, l’intersyndicale appelle à un rassemblement, jeudi 27 juin à partir de 20h30 place Grenette, sur le thème « La culture bouge contre le RN ».
Cet événement, qui a lieu trois jours avant le premier tour des législatives, a pour objectif de « s’opposer aux impacts que l’extrême droite aurait sur la culture, explique Alex Pourroy, responsable communication à la CGT des Hautes-Alpes. Ce n’est pas seulement une soirée d’opposition contre le Rassemblement national (RN) mais c’est aussi un soutien au Nouveau Front populaire, ajoute-t-elle. La programmation est pensée pour qu’il y ait un sursaut citoyen et créatif : on n’est pas obligé de toujours manifester dans la colère. » En ce sens, cette soirée proposera une programmation artistique diversifiée avec notamment la compagnie de théâtre La Luba, Le Pas de l’oiseau en duo poétique, Les Marionelles et le groupe de rock No Last Name.
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Des artistes qui revendiquent
“Cet événement nous permet de manifester pour que nos emplois intérimaires, et les emplois de toutes les personnes précaires, ne soient pas agressés par les mesures du RN”, explique Jacques Patron, comédien et metteur en scène d’acteurs dans la compagnie de théâtre La Luba. . Néanmoins, le véritable objectif de La Luba est de se rassembler autour d’un bal populaire avec un véritable échange d’idées plutôt que de lutter contre le RN à proprement parler. »
Bassiste du groupe de rock No Last Name, Dominique Teranzi exprime également ses craintes : « C’est très important de montrer son désaccord avec ce qui se passe », clame-t-il. «J’ai peur que si l’extrême droite arrive au pouvoir, la culture soit muselée. Il est possible que certains styles musicaux, comme le rap par exemple, soient interdits. Il est possible que tous ceux qui ne sont pas de culture française ne puissent plus exercer dans ce domaine car ils seront restreints. La musique est le langage de la diversité, si le RN passe, ça risque de tout restreindre”, écrit le musicien.
