avec la chaleur extrême, les éboueurs de Poitiers en grève pour adapter leurs horaires

avec la chaleur extrême, les éboueurs de Poitiers en grève pour adapter leurs horaires
avec la chaleur extrême, les éboueurs de Poitiers en grève pour adapter leurs horaires

Depuis le mardi 25 juin 2024, la collecte des déchets est perturbée à Poitiers et ses environs. Les salariés de l’entreprise Urbaser, qui assure ce service, sont en grève pour réclamer des horaires adaptés en période de fortes chaleurs. Aucun accord n’a encore été trouvé entre le prestataire et la collectivité locale.

Dans près de la moitié de Poitiers et dans les communes de l’agglomération, une grève perturbe la collecte des déchets depuis mardi 25 juin. Les salariés de la société Urbaser, chargée de la collecte des ordures ménagères dans les communes du Grand Poitiers, demandent des horaires adaptés en période de fortes chaleurs.

“Nous travaillons de 5 heures du matin à 8h30 et ensuite nous faisons grève.”, assure Sébastien Boucher, délégué syndical CGT chez Urbaser. Lundi, les éboueurs ont travaillé normalement, et dans l’après-midi, ils ont ressenti les premières difficultés liées à la météo estivale : “Les températures varient d’un camion à l’autre, nous à Saint-Benoît, nous avions 29°C au thermomètre du camion et des collègues, 34°C à Buxerolles.”

Sébastien Boucher est éboueur. Posté à l’arrière du camion, il déplace les sacs et conteneurs poubelles de la voie publique jusqu’à la benne. “Nous sommes en plein soleil, le soir et la nuit, j’ai eu mal à la tête jusqu’au lendemain, même si j’avais la casquette humide.” Il déplore les longues tournées de l’après-midi et les risques de déshydratation : « Nous avons une bouteille d’eau dans le camion, mais il fait chaud et nous n’avons pas le temps de boire. »

La grève des personnels mobilisés le matin s’accompagne d’un droit de retrait exercé par les responsables de la collecte l’après-midi. « Nous sommes unis parce que nous sommes tous concernés »concludes Sébastien Boucher. “Ceux qui travaillent le matin cette semaine travailleront l’après-midi la semaine prochaine.”

Les salariés d’Urbaser souhaitent donc concentrer toutes les collectes de déchets le matin, comme cela aurait pu se produire en 2023 dans des circonstances similaires, mais l’entreprise ne parvient pas à trouver d’accord avec Grand Poitiers.

« Urbaser veut adapter les horaires, mais ils nous donnent une facture de 160 000 euros »deplores Gérald Blanchard, vice-président du Grand Poitiers en charge des déchets. L’année dernière, la collectivité avait accepté de payer cette somme, probablement destinée à la location de camions pour compléter la flotte lors des fortes chaleurs, mais elle refuse désormais de couvrir seule ce surcoût : “Je suis déterminé à ne pas céder, c’est une question d’argent public”ajoute l’élu. « Ils veulent nous faire payer tout, mais ne prennent rien en charge même si c’est pour leurs agents. On est dans le cadre de l’aménagement du temps de travail, ça dépend de l’employeur.»

Une réunion est prévue vendredi prochain entre Grand Poitiers et la direction d’Urbaser. Pour l’instant, l’entreprise n’a pas souhaité faire de commentaire.

 
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