Elle ne mâche pas ses mots. Malgré « plusieurs avancées »notamment le triplement des financements en faveur des pays pauvres menacés par le changement climatique, la conférence de Bakou a été marquée « par une réelle désorganisation et un manque de leadership de la présidence » Azerbaïdjanais, a déclaré le ministre dans un communiqué transmis à l’AFP. Elle avait également annulé son voyage à Bakou sur fond de tensions diplomatiques entre la France et l’Azerbaïdjan.
Pour les pays pauvres, un accord « peu ambitieux »
La COP29 s’est terminée dimanche 24 novembre 2024 au petit matin en Azerbaïdjan. « Le texte sur les finances a été adopté dans un climat de confusion et contesté par plusieurs pays »a regretté la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, jugeant l’accord “pas à la hauteur du défi”.
Le 29e La conférence des Nations Unies sur le changement climatique a adopté plusieurs décisions, dont la principale fixe l’obligation pour les pays riches de financer au moins 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour soutenir la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique des pays en développement.
Mais le représentant des 45 pays les plus pauvres de la planète, qui espérait bien plus, a dénoncé un accord “pas ambitieux”.
« Accord historique sur le marché du carbone »
Néanmoins, a rappelé Agnès Pannier-Runacher, «Cet engagement s’ajoute à celui de tripler les énergies renouvelables d’ici 2030 et de tripler les capacités nucléaires d’ici 2050, pris à Dubaï l’année dernière. A cela s’ajoute un objectif global de financement climat, toutes sources confondues, de 1 300 milliards de dollars, nécessaire pour accélérer la transition vers un monde sans énergies fossiles..
Parmi les “avancé” noté par le ministre apparaît également « un accord historique, après neuf ans de négociations, sur un cadre volontaire de marché du carbone, avec une volonté de garantir l’intégrité environnementale »lequel «pourrait permettre un réel développement des marchés internationaux de crédits carbone».
«Sur l’atténuation, un message très négatif»
“En revanche, sur l’atténuation, aucun texte n’a été adopté, ce qui envoie un message très négatif et marque un véritable échec pour cette COP29”a-t-elle ajouté.
« Nos espoirs se tournent désormais vers la COP30 qui sera présidée par le Brésil »dit-elle.
Agnès Pannier-Runacher a finalement assuré que la France restait « fortement engagé dans la solidarité avec les pays en développement, avec 7,2 milliards d’euros de financements climat en 2023, dont 2,8 milliards pour l’adaptation, soit près de 10 % de la finance mondiale pour l’adaptation ».