Plus de 30 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année dans notre région. A Nice, le nouvel Institut Mozart s’est donné pour mission d’accompagner chaque patient, sans oublier ses proches.
Il s’agit d’un établissement unique dans le département qui a ouvert ses portes il y a près d’un an aux Musiciens, un quartier cossu de Nice-Centre. Grâce à l’investissement du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, un bâtiment d’époque a été entièrement rénové pour abriter un institut d’un nouveau genre.
La gouvernance est partagée entre le CD06 et le très réputé centre Antoine-Lacassagne. A chacun des quatre étages, on retrouve « plus un lieu de vie que de soins ». Comme nous l’expliquent Isabelle Buchet et Isabelle Aubanel du ministère de la Santé, et Véronique Vincette, co-responsable Mozart (les trois sur la photo) l’accent est mis sur «soutien psychologique, activité sportive adaptée et diététique« .
Et ce n’est pas tout : « nous sommes mobilisés sur la réflexologie, la sophrologie… » Il y a des activités culturelles là-bas, « avec par exemple tout ce qui concerne l’art-thérapie, les collaborations avec les musées ». Sans oublier l’aspect social, « avec une aide à l’accès aux droits ».
Ces « soins de support » existent certainement dans les hôpitaux et les cliniques. Mais « ils sont garantis immédiatement, ou pour le patient qui vient de recevoir un traitement. Ce sont des traitements courts. Ici, l’idée est donc d’ouvrir les portes et de proposer “un panel plus grand”.
“Quand nous avons travaillé sur ce projet, nous avons aussi réalisé que les gens en avaient assez d’aller à l’hôpital.”
Forte demande
Quels résultats après presque un an ? « On avait bien sûr fait une étude des besoins, de la prévalence de la maladie dans les Alpes-Maritimes… On s’attendait à ce que ça marche, mais pas à ce point ».
Actuellement, 471 personnes sont inscrites. « Il y a environ 1 000 consultations chaque mois« . Depuis l’ouverture, « 6 147 rencontres avec des praticiens » ont été réalisés.
L’Institut Mozart voyage aussi ! « Nous avons mis en place tout un parcours sur le territoire, hors les murs. Par endroits, les gens ont du mal à accéder aux soins. Une équipe spécialisée se rend dans les communautés maralpines plus isolées. L’accueil dans cette structure est accessible à tous, et gratuit. Un parcours spécifique est proposé aux proches et aux aidants.
