Dans le canton de Mouthe, une pancarte signée par la FDSEA du Doubs et les Jeunes Agriculteurs du secteur a fait parler d’elle sur les réseaux sociaux. Selon leur affiche, 31 attaques de loups ont eu lieu dans la zone en 2024, mais cette information est-elle certaine ?
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C’est un problème qui touche déjà depuis plusieurs années le canton de Mouthe dans le Doubs et les zones frontalières avec la Suisse. Plusieurs animaux auraient été attaqués par le loup au cours de l’année écoulée. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs 25 dénombrent 31 vaches mortes rien que dans la région de Mouthe. En réponse à cette affiche, un militant de l’association Defend the Wolf a répondu sur Facebook à ce message qu’il définit comme “faire la grasse matinée peindre le diable sur le mur ».
Cette affiche a été rapidement retirée sur la route de Frasnes, en venant de Bonnevau. « C’est un message, on ne peut plus laisser passer ça. Nous n’attaquons pas la faune sauvage sans avoir de chiffres valables à l’appui et surtout nous n’affichons pas de slogans qui parlent de nos enfants, qui n’ont rien à craindre des animaux..
« Ce n’est pas possible, il faut éduquer ces gens. C’est choquant de prendre des émotions en utilisant des enfants dans leurs slogans”dit-elle. “Ils parlent de 31 attaques, mais c’est plutôt 20, ils font tout pour effrayer les gens et accroître la méfiance de la population au sujet des loups”détaille Julie Giraud.
Le nombre d’attaques sur le canton de Mouthe s’élève à une trentaine
Directeur Départemental du DDT
Pour distinguer la réalité de la fiction, nous nous sommes tournés vers la Direction Départementale des Territoires du Doubs (DDT 25) qui comptabilise les attaques de loups, mais aussi le nombre de bovins tués. Pour Benoît Fabbri, le directeur départemental, il y a une erreur. « Je pense que dans ce cas-là, il y a des chiffres qui ont été mélangés. Tout d’abord, le nombre d’attaques sur le canton de Mouthe est d’une trentaine. Or c’est le nombre de bovins tués lors des attaques qui s’élève à 20”.
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Une confusion qui a conduit au retrait de cette bâche, mais qui n’a pas changé le point de vue de Julie Giraud sur le slogan, qu’elle a défini “un message déformé, comme si les enfants n’avaient jamais été touchés par le loup”.
