« Les valeurs olympiques ont-elles un sens ? » – .

« Les valeurs olympiques ont-elles un sens ? » – .
« Les valeurs olympiques ont-elles un sens ? » – .

SÉtonnamment, la charte qui fait office de statut du Comité International Olympique (CIO) ne contient aucune déclaration stricto sensu des valeurs olympiques dont on parle tant. Elle précise que l’Olympisme est « une philosophie de vie, exaltant et combinant dans un tout équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit » visant à créer « un style de vie basé sur la joie de l’effort, la valeur éducative du bon exemple, la responsabilité sociale et le respect des principes éthiques universels fondamentaux ».

Depuis Pierre de Coubertin, fondateur du Comité, qui n’utilise jamais l’expression « Valeurs olympiques », la référence pédagogique et moralisatrice du CIO a beaucoup changé. Les valeurs olympiques ont une histoire que les athlètes, les dirigeants sportifs, les éducateurs et les enseignants ne doivent pas ignorer.

En juin 1894, le congrès fondateur de la Sorbonne adopte la devise que Pierre de Coubertin avait empruntée au père dominicain Henri Didon, alors engagé dans la défense de l’Église et du patronat. « Plus vite, plus fort, plus haut » encouragé à perfectionner son corps pour se rapprocher de Dieu. Mais, six ans plus tard, Pierre de Coubertin change subrepticement ” supérieur “ au milieu de la devise, afin d’en neutraliser le fondement chrétien, et donc la charge politique, en pleine affaire Dreyfus.

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Il est clair qu’il fut le seul théoricien de l’Olympisme. Aucun de ses successeurs n’a même esquissé un ajustement à son projet de paix par le sport entre les nations, ni produit de nouvelles idées pédagogiques. En supprimant, au début des années 1980, la règle de l’amateurisme et en entrant dans l’ère du sponsoring, le président espagnol Juan Antonio Samaranch a compris que le CIO devait continuer à se distinguer des autres organisations sportives internationales en affichant un corpus de valeurs. Cela aboutit simplement à un retour incantatoire à Coubertin et à la commercialisation de valeurs individualistes de dépassement et de performance.

Flou conceptuel

L’année 2007 représente un tournant pour le CIO et son président Jacques Rogge, dont le mandat est de redorer l’image d’une institution critiquée pour sa corruption, et de redonner le goût des Jeux olympiques aux jeunes consommateurs du monde occidental. La décision a alors été prise de lancer les Jeux de la Jeunesse d’été à Singapour en 2010 et les Jeux de la Jeunesse d’hiver à Innsbruck (Autriche) en 2012, et de proposer aux professeurs d’éducation physique du monde entier des manuels d’éducation aux valeurs olympiques.

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