“L“Le niveau du cash en circulation au Maroc a atteint environ 30% du PIB, soit l’un des taux les plus élevés au monde”, a relevé Jouahri lors d’un point de presse tenu à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle du conseil de BAM pour l’année 2024, soulignant le l’importance d’utiliser le canal numérique pour lutter contre ce fléau.
En ce sens, il a estimé que l’introduction de la future monnaie numérique, l’e-dirham, contribuera certainement à freiner la circulation du cash qui reste liée à un problème d’éducation ainsi qu’à la présence du secteur informel dans l’économie. L’argent liquide reste la principale voie de financement du blanchiment d’argent et du terrorisme, en raison du manque de traçabilité et de l’anonymat qu’il assure, a-t-il expliqué. Et de souligner qu’un comité composé de banques, du ministère de l’Economie et des Finances, ainsi que de chercheurs a été mis en place pour examiner les causes et identifier les meilleures solutions à ce problème.
Dans ce contexte, il a indiqué que 69% des aides sociales directes étaient distribuées à travers les établissements de paiement et 31% via le secteur bancaire, appelant à la nécessité d’intensifier davantage les efforts pour élargir la culture financière, notamment auprès des citoyens et des populations vulnérables.
« Même si l’argent liquide est un droit du citoyen, ce droit a des contreparties. Lorsque le gouvernement demande que l’argent liquide soit numérique, il le fait pour faciliter un contrôle ultérieur, ce qui est dans l’intérêt de la communauté », a-t-il soutenu.
Jouahri a également noté que le besoin de liquidité bancaire devrait légèrement s’atténuer, passant de 111,4 milliards de dirhams (MMDH) fin 2023 à 109,8 milliards de dirhams fin 2024, avant de se creuser à 133,6 milliards de dirhams fin 2024. , principalement motivé par l’expansion prévue de la monnaie fiduciaire.
