Le Comité de quartier Borderouge-Izards-Trois-Cocus a profité du repas de quartier de ce week-end pour aborder la question des arbres et de l’urbanisme. Explications.
Ce samedi, lors du repas de quartier, le Comité de quartier Borderouge, Izards-Trois Cocus est revenu sur la question de l’arbre et de l’urbanisme sur le territoire. « Une parenthèse où a été évoquée la disparition des derniers espaces verts dans le cadre de la rénovation urbaine, note Bernard Cholet, président de cette commission. Le groupe national de surveillance des arbres de Toulouse, présent lors de ce pique-nique, a constaté que 60 arbres sont menacés d’être abattus sur tout le territoire pour la construction de sentiers notamment. Nous craignons la disparition d’un magnifique figuier américain et de tilleuls aux racines profondes. Un potager commun est également en cours de restauration. cause de la construction de plusieurs bâtiments accompagnés d’un minuscule carré de 1 200 m2 ». Ce dernier déplore également que le stade des Violettes ne soit pas réaménagé en jardin mais soit à terme condamné à devenir des habitations.
Lire aussi :
Toulouse : trafic de drogue, peur du racket, Borderouge, un quartier sous haute surveillance
Autre source de préoccupation : l’urbanisme. Le centre des Chamois devrait se situer au sud du stade Rigal « alors que Borderouge ne dispose pas de centre de quartier et qu’un tel emplacement serait judicieux pour endiguer les différents problèmes », estime Bernard Cholet.
Par ailleurs, si la construction de 1 300 logements est prévue, les équipements publics qui vont avec sont toujours attendus : « C’est absurde, assure Bernard Cholet. Pour l’équilibre d’un quartier, nous avons aussi besoin d’écoles, de gymnases, de lieux de loisirs, etc.
Lire aussi :
Toulouse : la mobilisation des parents d’élèves du quartier Borderouge pour sauver deux classes menacées de fermeture
Création d’un carré
Selon la mairie de Toulouse, le Projet de Rénovation Urbaine (PRU) du quartier Borderouge-Trois-Cocus-Izards laisse une grande place à la nature au sein des nouveaux îlots : « Ce projet répond aux objectifs fixés par la loi Climat et Résilience, note Valérie Jacquet-Violleau, maire de ce quartier, avec notamment la poursuite de la végétalisation via la requalification du parc Rigal de 15 000 m2, la création d’un square Place des Faons de 1 200 m2, l’aménagement de 3 850 m2 d’espaces verts au sein du Cité Blanche, un projet de jardin partagé de 800 m2 aux Bouquetins et une requalification des voiries et des espaces publics incluant la plantation ou l’alignement d’arbres.
Lire aussi :
Dans le quartier toulousain de Borderouge, les habitants plaident pour plus de verdure
Selon cet élu, la mairie de Toulouse a planté 270 arbres et en a préservé 470, dont le remarquable cèdre situé sur le terrain de pétanque. Seuls 60 arbres devraient être abattus. Le quartier compte ainsi 210 arbres supplémentaires, soit 40 % de plus qu’initialement. « En complément de cet ensemble, la Ville développe le secteur maraîcher : ce dernier joue un rôle essentiel dans le renouvellement urbain et constitue un îlot de fraîcheur à préserver. A terme (d’ici 2025), la superficie des espaces verts sur ce quartier représentera 9,7 hectares dont 7,3 hectares dans le seul secteur maraîcher.
