Poussés vers les embûches, les Bleus l’ont mérité

Poussés vers les embûches, les Bleus l’ont mérité
Poussés vers les embûches, les Bleus l’ont mérité

Lle monde à l’envers. Au coup de sifflet final, ce mardi au Signal Iduna Park de Dortmund, c’est le corner polonais qui a explosé de joie au coup de sifflet : Robert Lewandowski et ses coéquipiers ont sauvé un point dans cet Euro. Malgré l’élimination, cela a suffi au bonheur des quelque 25 000 supporters qui ont remporté le match depuis les tribunes. L’équipe de France a rapidement salué son corner avant de se diriger vers les vestiaires devant les familles invitées par la Fédération : le match nul face aux dernières du groupe (1-1) avait un petit goût de défaite. Plutôt que de rassurer, comme espéré, les Tricolores se sont plongés dans leurs problèmes offensifs et le débat sur le système de jeu. Les deux sujets seront ressassés jusqu’à lundi (18 heures), et le 8e de finale contre les deuxièmes du groupe indécis venus de Belgique, d’Ukraine, de Slovaquie et de Roumanie, tous à égalité avant le verdict ce mercredi soir.

Relégués à la 2e place du groupe par une Autriche vraiment époustouflante qui a dominé les Pays-Bas (3-2), les hommes de Didier Deschamps savent désormais que le chemin vers une éventuelle finale à Berlin sera semé d’embûches. En cas de qualification, le Portugal (quarts), l’Allemagne ou l’Espagne (la moitié). “De toute façon, il n’en reste que des gros”, estime Didier Deschamps.

49 tirs, 0 but dans le match

Utilisant son élément de langage habituel à ce stade – « une nouvelle compétition va commencer » –, l’entraîneur a pris le contre-pied de l’ambiance générale en se disant « satisfait ». Le Basque le sait pourtant : pour aller au bout, il devra faire bien mieux que lors d’un étrange premier tour. La troisième rencontre était similaire aux deux précédentes. Une impression de solidité mais une animation offensive manquant de continuité et surtout d’efficacité.

Le 0-0 contre le Canada le 9 juin au Matmut Atlantique de Bordeaux était en effet un signal d’alarme. Depuis leur arrivée en Allemagne, les Bleus ont marqué 49 fois au but en 270 minutes mais n’ont marqué que grâce à un but contre son camp autrichien et sur penalty. Et si Mike Maignan avait jusqu’ici sauvé l’essentiel, il fallait bien que le couperet tombe à un moment donné. Cette fois, il n’a pas pu repousser à deux reprises le drôle de penalty de Robert Lewandowski, permettant aux Polonais de revenir au score (79e).

« Je reste positif. Les impressions du premier tour ne sont pas toujours celles du reste »

« Nous avons les opportunités. Nous avons eu un goal-average intéressant ces dernières années. Sur ces trois matches, c’était plus compliqué. Mais je reste positif. Les impressions du premier tour ne sont pas toujours celles du reste”, a répondu Didier Deschamps.

Mbappé, retours positifs

Le retour de Kylian Mbappé n’aura donc pas tout réglé. Huit jours après sa fracture du nez, le capitaine, aligné aux avant-postes, s’est d’abord montré sobre en jouant les points d’appui. Il a ensuite pris les choses en main mais s’est heurté à deux reprises au gardien polonais avant de voir ce même tirer à 20 mètres. « J’ai trouvé ses jambes plutôt bonnes. Il s’habitue à porter un masque, même s’il coule dans ses yeux lorsqu’il transpire. Il a montré beaucoup d’envie. Ce match lui servira bien pour la suite», a souligné Didier Deschamps.

Mis en place pour assurer sa vitesse, Bradley Barcola a montré des choses intéressantes. Ousmane Dembélé a fait Ousmane Dembélé : en provoquant, il a fini par se montrer décisif en provoquant le penalty qui a permis à Mbappé d’ouvrir son compteur de but. Mais il a quand même beaucoup gâché. L’ombre d’Antoine Griezmann et d’Olivier Giroud (entrés en jeu) pesait car il semblait souvent y avoir un milieu de trop parmi Tchouaméni, Rabiot et Kanté face au bloc bas adverse, et un attaquant manquant sur les multiples centres (20, seulement). dont 6 touchés par un Bleu).

Entre équilibre et déséquilibre nécessaires pour forcer leur destin, les Tricolores, qui n’y parviennent plus sur coups de pied arrêtés, devront de toute façon choisir : pour aller plus loin, il leur faudra marquer davantage. « Le groupe est là, on a l’état d’esprit, la solidité. Notre groupe était vraiment difficile. On va utiliser ces trois matches», conclut Deschamps. Le moment de vérité approche.

LES NOTES

6/10 Maignan, Saliba, Kanté, Barcola
5/10 Koundé, Upamecano, Hernandez, Dembélé, Mbappé
4/10 Tchouaméni
3/10 Rabiot

 
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