En ce mardi 25 juin, le stade René-Gaillard baigne sous le soleil paisible d’un été enfin installé. Dans une certaine forme de quiétude, de silence absolu même, avec ces terrains vidés de cette vingtaine de joueurs qui peuplent habituellement les baies de l’enceinte niortaise et qui ne reviendront, pour certains d’entre eux, que le 3 juillet prochain, date du reprise.
Une tranquillité qui, symboliquement, contraste assez fortement avec les récents bouleversements de l’actualité des Chamois Niortais plongés dans un flou qui ne s’est pas dissipé ces dernières semaines avant cette comparution devant la DNCG prévue ce mercredi 26 juin. Car le silence qui règne est presque lourd. Voire inquiétant, après cette annonce de la volonté de vendre le club faite par Mikaël Hanouna le 20 mai qui n’a, pour l’instant, débouché sur rien de bien concret.
«Nous ferons appel»
Pire : un mois plus tard, les questions restent les mêmes. Qui pour reprendre le club ? À quel prix ? Avec quelles dettes rembourser ? Et avec quelle stratégie sportive, surtout, si tout cela réussit ? « Nous travaillons depuis la fin de la saison dans le but de vendre le club et nous continuons à travailler. Des négociations sont en cours. Ce travail nous a fait prendre du retard sur la DNCG », répond Mikaël Hanouna, longtemps silencieux depuis sa dernière prise de parole puisqu’il était monopolisé par ces discussions.
Ce retard, justement, fait craindre le pire pour le passage devant le gendarme du football français. Très fragile, la situation du club l’est encore davantage sans l’arrivée d’un repreneur. « En effet, dans le cadre d’une transmission, c’est le budget de l’acquéreur qui doit être présenté. Nous poursuivrons notre travail auprès des repreneurs ou des investisseurs. La décision qui sera prise demain (ce mercredi) devrait être une rétrogradation. Nous ferons appel et nous travaillerons conjointement avec notre acheteur pour présenter le dossier complet lors de cet appel »poursuit le dirigeant niortais, qui a récemment approché un éventuel repreneur qui comprend, dans un groupe, des acteurs français et étrangers, notamment anglais, sans donner plus de détails.
Une envie de partir toujours présente
Plus globalement, son envie de lâcher prise demeure. Et ce, quel que soit le verdict rendu. « Depuis la fin de la saison, j’ai clairement affiché mon intention de reprendre le cours normal de ma vie. C’est ce que je ferai : sauf changement de situation, ma situation personnelle est ailleurs et je n’ai plus la vocation de financer seul le club. Mon frère (Eytan) n’est plus impliqué dans le club depuis plus d’un an. insiste Mikaël Hanouna, comme pour faire écho à ses propos prononcés juste après la dernière journée de National à Avranches.
Suffisant pour inverser cette tendance émergente ? « Je ferai le nécessaire pour transmettre ce beau club et lui permettre de continuer à exister le plus longtemps possible. Je reste confiant quant à la finalité et à la prochaine saison des Chamois en National », répond celui qui est arrivé au club en 2017 comme directeur sportif. De quoi animer un été niortais qui ne fait presque que commencer…
