Quand les pompiers s’entraînent pour intervenir dans les égouts d’Angoulême

Quand les pompiers s’entraînent pour intervenir dans les égouts d’Angoulême
Quand les pompiers s’entraînent pour intervenir dans les égouts d’Angoulême

La rédaction vous conseille

35 minutes d’intervention

« Mais dans les canalisations, les risques existent et on ne peut plus se permettre de faire comme avant et de se dire que les accidents n’arrivent jamais. Les accidents du travail sont encore trop nombreux », souligne Frédéric Gauthier, directeur du cycle de l’eau du Grand Angoulême. Six de ses hommes sillonnent régulièrement les 800 km de réseaux que compte la ville. Une quinzaine est autorisée à y accéder. Ainsi, pour la première fois, la communauté a organisé un exercice de sauvetage.


  • Quelques minutes avant 9 heures, Sylvain Alaux, conseiller technique départemental du Grimp, briefe ses troupes avant le début des opérations.

    Renaud Joubert


  • 9h08 : les pompiers descendent dans la bouche d’égout.

    Renaud Joubert


  • 9h43 : l’agent du Grand Angoulême est tiré d’affaire.

    Renaud Joubert

9h08 La victime ne répond toujours pas. Quatre pompiers lourdement équipés entrent dans le regard. Il y a cinq mètres à descendre. En contrebas, le tunnel est plutôt large comparé à d’autres, où il n’y a d’autre choix que de ramper. A La Bussatte, la hauteur est suffisante pour marcher, si l’on accepte de se pencher un peu. Heureusement, l’eau n’a pas mouillé les pieds des quatre pompiers. Pour l’heure, nous ne connaissons pas l’état de la victime. “On ne sait pas si la personne est coincée, où elle est, il n’y a plus de contacts”, explique Sylvain Alaux, le chef du service spécialisé, resté pour coordonner l’opération à l’extérieur.

Le vrai problème, c’est quand l’air n’est pas respirable.

9h25 Le contact est enfin pris avec le canalisateur, via les pompiers à l’intérieur qui ont retrouvé son talkie-walkie. Il leur a fallu neuf minutes pour joindre l’agent. Cinq minutes de plus pour le mettre sur la civière et quatre minutes de plus avant de rentrer chez lui. « Ce n’est pas très compliqué, ni même très simple », précise Fabrice Couraud, qui évolue chez le Grimp depuis 2004, une fois rétabli. « Le vrai problème, c’est quand l’air n’est pas respirable. Dans ce cas, il faut retrouver la victime très rapidement, ce qui demande un effort soutenu alors que notre réserve aérienne est limitée. »

9h43 Une civière sort du regard. Le canalisateur du Grand Angoulême a été extirpé sans souci. L’opération a duré 35 minutes. “45 minutes en tenant compte de l’installation”, précise Sylvain Alaux. « Tout est sur papier, mais une intervention ne fonctionne jamais comme sur papier. »

 
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