à Blois, l’Activbus se mobilise pour l’accès à l’emploi

à Blois, l’Activbus se mobilise pour l’accès à l’emploi
à Blois, l’Activbus se mobilise pour l’accès à l’emploi

Dans sa chemise blanche, Alexis attend poliment son tour. Le jeune homme de 24 ans déposera son CV devant un recruteur du Crédit Agricole, sur le parvis de la CCI du Loir-et-Cher, à Blois, lundi 24 juin 2024. Tout comme Fatia, 46 ans. ans, documents en main, sous le soleil.

Cette fois, le job dating aura pour eux un goût différent. « On se sent moins marginalisés, car on a peur des préjugés face à un recruteur normal »dit le quadragénaire. « S’il y a un refus, ce ne sera pas par rapport au handicap ! »sourit celui qui se forme pour devenir conseiller clientèle.

Ils apportent une « valeur ajoutée »

Le narcoleptique, qui peut “s’endormir à tout moment”et la femme qui souffre ” maladie génétique “ a participé à la troisième édition d’Activbus, organisée par l’Association pour la gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph). En visitant une ville de la région chaque jour du 19 au 26 juin, l’objectif est de « sensibiliser à l’emploi des personnes handicapées auprès des entreprises, des institutions, des organisations patronales, des demandeurs d’emploi, etc. »explains Myriam Khabir, studies and development manager at Agefiph Centre-Val de Loire.

Mélissa Bourreau, executive assistant and communications manager at Agefiph Centre-Val de Loire, and Myriam Khabir, studies and development manager.
© (Photo NR, Fabien Burgaud)

En plus des stands sous les chapiteaux, les curieux ont pu expérimenter les formes “espiègle” comme un jeu d’évasion. Chaque enquêteur est reconnu comme travailleur handicapé (diabète, daltonisme, autisme, malentendant, etc.) et chaque différence permet de résoudre une énigme. Ensemble, ils apportent « une valeur ajoutée ».

“Il y a trop de stéréotypes, on pense au fauteuil roulant alors que le handicap est invisible dans 80% des cas, assures her colleague, Mélissa Bourreau, of Agefiph communications. Les choses évoluent dans le bon sens, mais nous sommes loin de l’inclusion. Même s’ilLes entreprises viennent davantage nous voir. »

Un public « cible »

La sanction financière, pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros, pour les entreprises de plus de 20 salariés ne respectant pas le quota légal de 6% de travailleurs handicapés n’est sans doute pas anodine.

Mais le verre n’est encore qu’à moitié plein, confirmait, fin 2023, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), soulignant « un taux d’emploi direct stable à 3,5% »moitié moins que l’objectif inscrit dans la loi.

Mélissa Bourreau, adjointe de direction et responsable de la communication à l’Agefiph Centre-Val de Loire, présente l’escape game mis à disposition de la CCI de Blois, lundi 24 juin 2024.
© (Photo NR, Fabien Burgaud)

Certains indicateurs vont dans le bon sens, explique Caroline Chanu, référente partenariat à France Travail Loir-et-Cher. Bien que supérieur “sept points” au reste de la population, le taux de chômage des personnes handicapées « est passé de 19 % en 2017 à 13 % en 2022. Ils représentent 11 % des demandeurs d’emploi dans la communauté d’agglopolys et autant dans le département. »

Elle mise sur la création récente d’un centre d’accompagnement unique au sein des murs de France Travail en partenariat avec Cap Emploi, spécialisé dans le suivi des personnes en situation de handicap. « Les managers sont de plus en plus conscients : le nombre de sanctions dans les entreprises diminue car les recrutements augmentent »apprécie Ivan Coelho, directeur de Cap Emploi 41.

Des représentants de Burger King ont également proposé des postes permanents lors de cette séance de job dating pour personnes handicapées.
© (Photo NR, Fabien Burgaud)

Comme notamment Burger King qui proposait de nombreux CDI. « Les personnes handicapées ont peur du rejet ou ont le sentiment de ne pas avoir les compétences alors qu’elles en sont capables ! Nous voulons promouvoir le vivre ensemble pour mieux vivre en société »ont félicité Laëtitia Marxer, directrice adjointe du Cap’Ciné Burger King, et Clémence Moulia, adjointe aux ressources humaines.

 
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