A l’heure où le Service départemental d’incendie et de secours de Meurthe-et-Moselle (Sdis 54) peine, comme tous ses homologues, à recruter des pompiers volontaires, l’intervention laisse un goût amer. Un sentiment exacerbé par le fait qu’il n’y a pas si longtemps, en pleine crise du Covid, les soignants étaient applaudis chaque soir aux fenêtres.
Tentatives d’étranglement et gifles
Dans la nuit du 21 au 22 novembre, vers 2 heures du matin, les pompiers du Centre de secours du Val de l’Orne étaient en train de secourir des personnes rue Jeanne-d’Arc à Homécourt. L’alerte a été lancée par la famille d’un homme de 28 ans. Ce dernier ne répond plus aux appels de ses proches.
Conformément à la procédure, les personnels de la caserne Jovicourtoise trouvent le moyen d’accéder au logement. Les pompiers se sont retrouvés en présence d’une victime inconsciente.
Une équipe du Smur, composée d’un médecin, d’une infirmière et d’une soignante, est appelée en renfort. Le presque trentenaire reprend conscience et entre soudain en colère. Il a tenté d’étrangler le soignant du Smur (3 jours ITT), a giflé trois fois un pompier (2 jours ITT) et craché au visage d’un autre.
Personnel choqué
Les policiers du commissariat du Val de Briey ont à leur tour été appelés sur place. Le patient violent est immédiatement interpellé et placé en garde à vue. Déféré devant le parquet de Briey ce vendredi 22 novembre, il devait être jugé selon la procédure de comparution après reconnaissance préalable de culpabilité.
Au-delà des plaintes déposées par le personnel attaqué, la colère et le désarroi ne s’apaisent pas. Dominique Peljak, directeur général du CHR Metz Thionville, et Julien André, chef du groupe territorial au sein du Sdis 54, condamnent fermement les actes dont ont été victimes les personnels impliqués.
“Il est inacceptable que des soignants soient agressés alors qu’ils apportent une aide personnelle”, ajoute Dominique Peljak. Les trois membres du Smur furent profondément choqués. Ils ont ensuite bénéficié d’un accompagnement psychologique et nous assurons leur protection fonctionnelle. »