Mieux vaut arracher temporairement 1 ha de gewurztraminer « que de faire 5 000 € de pertes ! » – .

Mieux vaut arracher temporairement 1 ha de gewurztraminer « que de faire 5 000 € de pertes ! » – .
Mieux vaut arracher temporairement 1 ha de gewurztraminer « que de faire 5 000 € de pertes ! » – .

Pragmatique, l’Union des Vignerons Indépendants d’Alsace réagit à la mauvaise vente du Gewurztraminer en évoquant la nécessité de réduire temporairement ses surfaces. Pratique, Synvira développe chaque année un peu plus son offre de services alors que ses adhérents aspirent à une plus grande résilience économique.

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Il y a quinze ans, la première motivation des vignerons qui rejoignaient le Synvira (Union des Vignerons Indépendants d’Alsace) était la possibilité de participer aux salons du VIF (Vignerons Indépendants de France). Aujourd’hui, c’est l’aide quotidienne qui constitue la première raison d’adhésion” a observé jeudi 20 juin à Colmar Francis Backert alors qu’il présidait l’assemblée générale du syndicat (440 adhérents). En début d’année, Synvira a rejoint Eurotax, représentant fiscal agréé qui garantit la conformité des déclarations et le paiement des droits d’exportation et accises quel que soit le volume vendu. Pour 1 € par an, les adhérents ont désormais également accès au médiateur de la consommation.

Une proposition d’étiquetage nutritionnel par QR code sera opérationnelle à l’automne prochain. Pour l’achat de cartons et de solutions de transport, Synvira répercute à peine les hausses qu’elle constate sur les achats. « Synvira n’a jamais eu autant de membres exceptionnels qu’actuellement. La demande de soutien bancaire est plus forte que les autres années. Le vignoble est en quête de résilience économique » remarqua encore Francis Backert.

Ventes moyennes inférieures à 1 million d’hl

Face au marasme commercial qui se dessine dans la filière alsacienne, le président du Synvira s’est félicité de l’amélioration des relations avec la Douane et du dialogue permanent avec la coopération alsacienne et l’Association des Vignerons d’Alsace (AVA). « Il y a un nouvel état d’esprit. Les démarches tablent désormais sur une commercialisation moyenne inférieure à 1 million d’hectolitres par an. C’est nouveau “ constate-t-il alors que la pression du mildiou semble déjà condamner le vignoble à devoir se contenter de moins de 900 000 hl en 2024.

Reste également la mauvaise vente du Gewurztraminer. Les propositions de rendement de 45 à 55 hl/ha pourraient être convenues à 50 hl, mais sans vraiment résoudre le problème de surstock qui touche ce cépage. « L’objectif de revenu brut/ha est de 20 000 €. C’est possible avec un kilo de raisin payé 4 €, mais pas autour de 1,80 € comme actuellement » calcule Francis Backert. Pour Synvira, il serait préférable de proposer l’arrachage temporaire de 500 ha indemnisé à 2 500 €/ha afin de « rééquilibrer le marché » voiture « C’est toujours mieux que de faire 5 000 € de pertes ! « .

L’assemblée s’est enfin tournée vers 2025, qui sera sans doute marquée par l’organisation de deux salons d’exportation en Autriche et sans doute en République tchèque, ainsi que par l’accueil des rencontres nationales du VIF début avril sur le thème de l’œnotourisme.

 
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