Plus de 24 heures après s’être installés dans le port de Bordeaux, à Bassens, pour bloquer les marchandises venant de l’étranger, les agriculteurs de la Coordination rurale ont décidé de quitter les lieux, vendredi 22 novembre. Une décision qui intervient après l’intervention de Michel Barnier devant le Sénat, dans lequel il est d’accord avec les agriculteurs sur la réglementation.
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Le discours du Premier ministre Michel Barnier a eu un effet sur la coordination rurale du Lot-et-Garonne et de la Gironde. Vendredi 22 novembre, des dizaines d’agriculteurs de cette organisation ont quitté le port de Bordeaux, lieu qu’ils bloquaient depuis plus de 24 heures.
Ce vendredi matin, la cinquantaine de tracteurs qui bloquaient le rond-point donnant accès au port ont progressivement repris la route. Les Lot-et-Garonnais regagnent Agen d’où ils sont partis mercredi.
Quelques minutes seulement après leur départ, plusieurs chargeuses-pelleteuses et camions ont commencé à nettoyer l’entrée du site. Ils doivent notamment évacuer les tas de terre et les déchets laissés par les agriculteurs. Les pompiers contribuent également à éteindre les incendies de poubelles.
Hier, dans un discours au Sénat, le Premier ministre a concédé que «les agriculteurs ont raison de demander que l’on examine une à une les dispositions européennes et leur application ici« .
La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a promis : «annonces dans les prochains jours concernant la simplification» lors d’un déplacement dans le Pas-de-Calais. Ces déclarations sont revenues aux oreilles des agriculteurs de la Coordination rurale quelques heures plus tard.
“Il a été demandé à M. Barnier de s’engager dans une transposition excessive des règles européennes. Il répond ouvertement à ce qu’on lui demande“ a réagi José Pérez, co-président de la Coordination rurale 47, hier en fin de journée auprès de l’AFP. “Nous sommes des gens de parole, nous avons décidé de lever le camp.
Ces agriculteurs donnent au gouvernement six mois pour mettre en œuvre »tout le travail réglementaire qui reste à faire“, notamment sur la concurrence déloyale.”Il est temps d’agir pour sauver l’agriculture française. Sans résultats sur nos fermes, nous restons mobilisés» promet la Coordination rurale, dans sa publication Facebook.