la petite histoire des fêtes locales

la petite histoire des fêtes locales
la petite histoire des fêtes locales

Du 26 au 30 juin, le 33e édition du festival Fife de Garonne aura lieu.

Née il y a environ trente-sept ans, elle s’appelait d’abord la fête du vin et de l’alose, personne ne s’y ennuyait jamais. Ce fut un moment de partage autant autour de la musique, des spectacles, qu’à travers des rencontres et des danses traditionnelles.

A l’origine de ces fêtes, le seul poisson pouvant symboliser la rivière, l’alose, poisson de saison, qui avait la courtoisie de remonter le courant lorsque les branches coupées à la fin de l’hiver étaient sèches. Tout a été construit autour de ce poisson à la chair tendre. Les Romains en parlaient déjà comme un éclair argenté dans le fleuve.

Les origines

En 1985, Michel Hilaire, Pierre Scheidt et Francis Lacroix ont l’idée de réunir gastronomie, cuisine, musique locale, traditions du Sud Gironde et de faire vivre l’histoire de la région. Dès le départ, ce rassemblement a connu un grand succès, le public s’est approprié le concept. C’était l’occasion de cuisiner de l’alose, découpée en steaks et cuite sur les sarments de vigne. La fête s’est déroulée autour de la 113, ce qui représentait un danger important car les berges de la Garonne étaient négligées. Ils ont été réinvestis il y a une trentaine d’années car est venue l’idée de déplacer la ville le long de la Garonne pendant la période estivale et de redécouvrir le fleuve. Les habitants étaient hésitants en raison du danger pour les enfants. Quelques-uns possédaient des terres et commencèrent à se développer.

Dans les années 1970, la commune en rachète une dizaine et le maire de l’époque, Lafourcade, plante des espèces comme des noyers d’Amérique, des frênes, des tulipiers, afin de valoriser ces bords de Garonne. , avec du bois de qualité qui n’est coupé que tous les cinquante ans.

En 1970, la moitié de la largeur de la Garonne était constituée de graviers, ce qui permettait aux pêcheurs de la traverser à pied pour faciliter la pêche. La pêche à l’alose était une pêche collective, un filet d’environ 150 mètres, « la senne », était lancé et, avec le courant, il se remplissait de poissons. Relevé à l’aide d’un treuil, le patron prenait la moitié de l’alose et les ouvriers l’autre partie.

Pêche interdite

Des bateaux venaient draguer les graviers afin de les utiliser pour construire l’autoroute vers Bordeaux. L’alose, peu à peu, disparut. Suite à la grande sécheresse de 2011, les œufs de poissons n’ont pas pu éclore. La pêche était interdite. La lamproie étant également un poisson typique de la rivière, elle remplaçait l’alose dans le plat de fête. L’introduction du poisson-chat a eu raison de ce poisson dont la pêche est interdite depuis 2023.

Mais alors, que préparer pour le repas du samedi 29 juin, symbole de la gastronomie des fêtes saint-pierriennes ? Beaucoup d’idées ont afflué, il fallait trouver un plat lié à la Garonne. C’est une soupe de poisson de rivière qui va désormais remplacer le poisson interdit. Fabriqué avec du vin, des herbes et un poisson de saison, la gatte (cousin de l’alose), il sera accompagné de croûtons frottés à l’ail. C’est grâce à une recette de la grand-mère de Michel Hilaire que sera cuisinée cette soupe, suivie du traditionnel confit de canard.


Les Arrocs où nous avons pêché l’alose.

FL

 
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