En l’espace de deux semaines depuis la dissolution, de nombreux manifestants ont constaté la multiplication des comportements sexistes et homophobes dans l’espace public : « un de mes amis a subi une agression transphobe de la part de la police » dit Margot, “et un autre s’est fait tabasser et insulter comme un sale pédé”. Avec l’extrême droite, ce sera pire, entend-on au micro de l’intersyndicale : « le RN a déjà prévu de supprimer les subventions à la planification familiale. Pour Jeanne, employée du planning familial à Rennes, c’est une catastrophe : “on va fermer, et les gens n’auront plus accès à l’information sur l’IVG, c’est aussi la fin de l’éducation sexuelle et affective des jeunes…”
Une façade de féminisme
La part des femmes dans le vote pour le Rassemblement National est est passée de 20 % en 2019 à 30 % en 2024. Une question de stratégie et de communication, reconnaît Ingrid, qui constate dans son entourage un soutien de plus en plus fort aux figures du parti : “Ma mère, par exemple, n’est pas quelqu’un qui va chercher beaucoup d’informations sur les programmes” explique la jeune fille, “Elle regarde la télévision, et voit Marine Le Pen se présenter comme une femme forte… ça lui suffit.” « Un féminisme de façade » dénoncer les militants réunis ce dimanche, qui rappellent que le Rassemblement national est notamment un vote contre la PMA pour tous à l’Assemblée nationaleEt un abstention sur la réduction des inégalités salariales au Parlement européen.
