entretien avec Frédéric Raillard, Fondateur de l’agence FRED & FARID

A l’occasion de Cannes Lions 2024, toute l’équipe de J’ai un pote dans la com se mobilise pour vous faire vivre le festival comme si vous y étiez. Tout au long de la semaine, nous rencontrons des personnalités du monde de la publicité pour qu’elles partagent leur regard sur cet événement phare, et leur vision des tendances qui se dessinent – et va façonner! – la zone.

Dans cet article, nous accueillons Frédéric Raillard, Fondateur de l’agence FRED & FARID. Nous évoquerons sa présence aux Cannes Lions 2024, son studio [Ai]la magination, et l’IA en général et son lien avec les métiers créatifs.

JUPDLC : Pourquoi êtes-vous présent aux Cannes Lions 2024 ?

Frédéric Raillard : Si je suis à Cannes aujourd’hui, ce n’est pas pour représenter FRED & FARID, mais pour représenter [Ai]magination, notre nouveau studio d’IA, établissez des contacts et voyez comment nous pouvons nous développer.

JUPDLC : Comment se passe cette édition ? Qu’observez-vous sur les tendances et la dynamique qui sous-tendent le festival ? Y trouvez-vous des sources d’inspiration ?

Frédéric Raillard : C’est toujours agréable de venir repérer les grandes tendances. Il y en a un qui me frappe particulièrement. Il s’agit de toute la montée de technologie profonde, que l’on voit ici notamment à travers les bâtiments, de plus en plus. Quelques années plus tôt, on pouvait voir des affiches géantes de BBDO, TBWA, etc. Là, je trouve qu’il y a un virage technologique, on retrouve les stars de la tech (Meta, Snap, et autres) mais pas que. Il y a aussi un virage technologique de la part de certaines entreprises que je ne connais pas, dont je n’ai jamais entendu parler, qui font du B2B et qui sont en train de monter en puissance, qui sont en train de « monter en puissance ». prendre possession », c’est-à-dire prendre la place. Et je trouve ça très fort. Quand on se promène sur la Croisette, c’est vraiment l’impression que ça donne. Il n’y a jamais eu autant de logos que je ne connais pas, en fait. Et je trouve cela très intéressant.

JUPDLC : Pouvez-vous nous parler des relations entre l’IA et les métiers créatifs ? Faut-il en avoir peur ? Le voyez-vous comme une opportunité ?

Frédéric Raillard : La GenAI fait peur, parce que c’est méconnu, c’est technologique, on ne sait pas trop comment l’utiliser. Mais en même temps, c’est un outil extraordinaire. Moi aussi, j’avais peur au tout début. Ma première invite a été de demander à l’IA d’imaginer un dialogue entre une vieille Porsche 911 et une nouvelle Tesla. Honnêtement, j’étais déprimé parce que les dialogues étaient super intéressants et créatifs. Je me suis dit que nous étions tout simplement morts. Qu’on n’avait plus beaucoup de sens dans cette industrie. Et puis, plus tard, je suis parti en Chine pour découvrir une initiative de mon partenaire Feng Huang. Il avait organisé une grande exposition avec 100 artistes de l’IA : [Ai]imagination. J’ai commencé à l’approfondir un peu et à découvrir le potentiel extraordinaire qu’il représentait.

JUPDLC : Pouvez-vous nous parler plus précisément du studio [Ai]imagination? Quels sont les enjeux ?

Frédéric Raillard : Avec le studio, nous avons voulu anticiper, nous avons choisi de nous accrocher à la queue du dragon, plutôt que de le voir s’envoler sans nous. Avec l’exposition en Chine, j’ai réalisé le échappatoire qu’il y en avait dans ce domaine, car les artistes IA faisaient des images extraordinaires à partir de marques, que ce soit Louis Vuitton, Nike, Balenciaga, etc. Ils démontraient une incompréhension totale des plateformes de marques. Et de l’autre côté, nous avions des créatifs publicitaires très talentueux qui ont un peu peur de l’IA. Il y avait donc naturellement besoin de créer une structure composée de talents créatifs qui comprennent le storytelling, les marques, le concept et qui sont aussi passionnés par tout ce que l’on peut faire avec GenAI. C’est l’essence du projet [Ai]la imagination.

JUPDLC : Quels conseils donneriez-vous aux créatifs qui hésitent encore à se lancer dans GenAI ?

Frédéric Raillard : Je vais citer une phrase aux Etats-Unis que j’adore, qui est : « Quand tu ne peux pas le combattre, accepte-le » (NDLR : Quand on ne peut pas combattre quelque chose, il faut l’accueillir). Nous pouvons résister à quelque chose de moins cher, nous pouvons résister à quelque chose de plus rapide ou à quelque chose de mieux… Mais nous ne pouvons pas résister à quelque chose qui est tout cela à la fois. Il est impossible d’être attentif à cela. Il faut vraiment opter pour GenAI, il faut le pratiquer. Et c’est à travers la pratique qu’on se rend compte que c’est un peu comme lorsqu’on affronte un monstre dans un rêve. Si nous fuyons le monstre, il devient de plus en plus gros, il devient de plus en plus effrayant. Si vous l’approchez et commencez à lui parler, il rétrécit, il devient gentil.

Pour en savoir plus sur l’agence FRED & FARID, rendez-vous sur sa page dédiée !

Page agence FRED & FARID

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Cette offre Livebox Fibre pour les 18-26 ans est à un prix fou ! – .
NEXT La Haute-Vienne veut attirer les cyclotouristes et ouvre une route vers Saint-Nazaire – .