Les taxis Wilson, Esquirol, Jeanne d’Arc, Toulouse en colère contre la mairie et le stationnement abusif

Les taxis Wilson, Esquirol, Jeanne d’Arc, Toulouse en colère contre la mairie et le stationnement abusif
Les taxis Wilson, Esquirol, Jeanne d’Arc, Toulouse en colère contre la mairie et le stationnement abusif

l’essentiel
Les taxis toulousains se disent « abandonnés » par la mairie de Toulouse, à laquelle ils paient pourtant une taxe de stationnement obligatoire. Les interdictions de stationnement se multiplient sur les places réservées.

La communauté des 500 artisans taxis de Toulouse et de l’aéroport de Toulouse Blagnac traverse des turbulences ces dernières années. Concurrence des chauffeurs VTC, réforme du transport sanitaire… Les manifestations et opérations escargots sur le périphérique reviennent à intervalles réguliers depuis une dizaine d’années.

Les relations avec la mairie de Toulouse, bonnes depuis plusieurs années avec une collaboration active entre les syndicats et les élus en charge du dossier, semblent entrer dans une phase plus compliquée.

« C’est simple, on se sent totalement mis à l’écart par la mairie de Toulouse. Travailler comme taxi dans cette ville est aujourd’hui devenu un sacerdoce. La circulation, le stationnement, les travaux, c’est un véritable enfer”, explique Philippe Duran, président du syndicat majoritaire UNT 31.

“La relation avec le précédent député M. Bolzan se passait bien, avec le nouvel élu c’est plus compliqué”, ajoute Stéphane Abeilhou, porte-parole de l’UNT Occitanie.

Plusieurs lieux cristallisent le mécontentement des taxis : d’abord la gare Matabiau, où les emplacements réservés aux taxis sont « très souvent » occupés par des véhicules privés, ou par des chauffeurs de VTC. « Pourtant il y a un grand panneau d’interdiction à l’entrée. Nous demandons un contrôle d’accès avec barrière, mais on nous répond que ce n’est pas possible. Et nous sommes souvent insultés lorsque nous demandons le respect de nos emplacements», raconte Philippe Duran.

A la gare Matabiau, la station réservée aux taxis est utilisée par les particuliers et les VTC
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De nombreux véhicules stationnent également en double file devant la gare routière, ce qui rend l’accès difficile aux taxis. « C’est simple, dès qu’il y a un Toulouse Paris qui arrive ou qui part, c’est la même galère. On nous promettait la vidéo-verbalisation, ou la matérialisation d’un couloir de bus – assez bien respecté par les automobilistes – mais on ne voit rien venir.

Un véhicule arrêté à une station de taxi sur les boulevards de Toulouse
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Une autre plainte des taxis contre la mairie concerne la non-déclaration des véhicules qui stationnent à une station de taxis. « Les exemples sont nombreux : place Wilson, où l’on voit même des véhicules communaux stationner sur les stations de taxis, mais aussi à Esquirol, Jeanne d’Arc ou Compans-Caffarelli. C’est tous les jours. Nous payons 210 euros par an pour pouvoir travailler et utiliser ces espaces réservés.

Place Wilson, même un agent municipal est reconnu coupable
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Plus rare, mais aussi pénalisant pour les taxis, est le « zèle » de certains agents municipaux. “Un taxi a déposé un client devant le Crowne Plaza, il a été verbalisé par un agent municipal.” Ou encore la verbalisation abusive du système de contrôle automatique du stationnement, « Lapi ». «Je me suis garé dans une ruelle pour attendre un client. J’ai été condamné à une amende de 30 euros», raconte Philippe Duran.

A Compans Caffarelli, stationnement interdit
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La mairie de Toulouse répond : « 4083 verbalisations depuis 2023 »

Contactée par La Dépêche, la mairie de Toulouse a répondu, par l’intermédiaire d’Emilion Esnault, adjoint chargé de la Sécurité.

« De notre côté, il n’y a ni abandon ni exclusion des taxis. La police municipale effectue régulièrement des missions de mise au point. En 2023, les agents ont sanctionné 2 793 automobilistes pour avoir stationné dans une place de taxi. Pour l’année 2024, nous en sommes à 1290 amendes. Les endroits les plus verbalisés sont la place Wilson (1259), la rue Paul Vidal (906) et la rue Ozenne (355).»

« Quant à la gare Matabiau et ses alentours, nous verbalisons en vidéo et en « physique » tout le long du boulevard Pierre Sémard, devant la gare routière et devant la gare Matabiau elle-même », conclut Emilion Esnault.

Si vous vous arrêtez ou stationnez sur un emplacement réservé aux taxis, vous risquez une amende forfaitaire de 35 € (75 € si le délai de paiement est dépassé). Votre véhicule pourra être immobilisé et mis en fourrière si vous êtes absent ou si vous refusez de déplacer votre véhicule.

 
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