les cambrioleurs sévissaient la nuit

les cambrioleurs sévissaient la nuit
les cambrioleurs sévissaient la nuit

Comme lors de leur garde à vue, les trois jeunes hommes qui ont comparu jeudi 20 juin devant le tribunal correctionnel de Blois, ont contesté toute implication dans la série de vols qui leur étaient reprochés.

Tout a commencé à Saumur (Maine-et-Loire), le 28 septembre, avec un cambriolage suivi du vol d’une Citroën C3. La voiture a été retrouvée le 3 octobre suivant à Suèvres. Une empreinte génétique correspondant à un certain Ibrahim est prélevée sur la ceinture de sécurité. Un téléphone est également retrouvé : il appartient à un habitant de la commune cambriolé quelques jours plus tôt. Réveillée en pleine nuit, la victime a aperçu un individu repartir avec sa Renault Mégane après avoir brisé les vitres de son garage. Le véhicule a été retrouvé endommagé peu de temps après. Trois autres cambriolages ont été commis à Suèvres au cours de la période.

Deux voitures, une moto et des bijoux volés

Le soir du 1est Octobre, le commissariat de Blois a été appelé au domicile d’un habitant de La Chaussée-Saint-Victor. Des individus ont volé deux voitures, une moto ainsi que les bijoux de sa défunte épouse. Peu après le vol, Bac apprend qu’une des voitures a été géolocalisée à proximité. A l’arrivée des policiers, plusieurs individus ont pris la fuite, abandonnant les deux voitures et la moto garées dans la rue. Sur un casque de moto, les policiers ont relevé une empreinte papillaire, celle d’Ibrahim.

Au même moment, les gendarmes enquêtant sur les cambriolages de Suèvres apprennent que la carte bancaire d’une victime avait été utilisée dans un Station service A10 à Villerbon. Dans les images vidéo du magasin, les militaires isolent deux suspects, leur logiciel d’identification faciale identifie Raphaël et Yanis, deux jeunes Blois. Une Citroën Le Picasso volé à Suèvres a été retrouvé à proximité du domicile du premier, le 16 octobre. Les empreintes des deux jeunes gens sont relevées sur le levier de vitesses et le frein à main.

Une étude des téléphones des suspects indique qu’ils ont déclenché des relais près de Saumur et Suèvres au moment des cambriolages.

Les trois prévenus nient

Malgré ces indices, les trois prévenus nient. Ibrahim affirme avoir touché un casque autre que celui du plaignant. Il déclare n’être jamais venu à Saumur. Et son ADN sur la ceinture ? « J’ai pu monter dans cette voiture sans savoir qu’elle avait été volée. »

Son voisin de box nie s’être rendu à la station-service A10. « C’est un malentendu, il y a des gens qui me ressemblent. Quant à l’empreinte du Picasso, elle vient peut-être de mes gants, il y a eu un transfert d’ADN. » Yanis nie être le jeune homme filmé dans le magasin d’autoroute. “Alors ce sont vos deux sosies dans cette station-service ?” “, ironise le président Olivier Bachelet.

L’avocat du propriétaire des voitures, motos et bijoux volés à La Chaussée-Saint-Victor estime son préjudice matériel et moral à plusieurs milliers d’euros. Un habitant de Suèvres témoigne de l’anxiété et des troubles du sommeil que lui et son épouse ont subis suite à l’intrusion dans leur logement en pleine nuit.

Le député Florent Schmittler énumère les charges qui pèsent sur les trois jeunes qui, selon lui, se livrent au tribunal « explications boueuses ». Elle prévoit des peines de prison pouvant aller jusqu’à 24 mois pour toute personne récidiviste.

Me Damien Vinet, l’avocat de Yanis, reproche au parquet de vouloir « En mettant tout le monde dans le même sac, ce dossier est un saucisson d’offenses. Le logiciel d’identification indique une ressemblance à 83% avec mon client, il reste donc 17% de probabilité que ce ne soit pas lui. »

Me Nabil Boudi pour Ibrahim plaide pour la libération : « Les enquêteurs n’ont fait leur travail qu’à moitié, nous vous demandons de condamner avec très peu de preuves. »

En colère, Me Sandrine Audeval fustige l’acharnement du procureur de la République contre Raphaël. « Il serait assez stupide pour garer une voiture volée près de chez lui ? “, dit-elle avant de rappeler que l’ADN et les photos ne constituaient pas une preuve absolue.

A l’issue du délibéré, Ibrahim a été acquitté, Raphaël a été condamné à huit mois avec sursis probatoire pour deux des faits, Yanis à six mois avec sursis probatoire pour trois faits.

 
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