NÎMES Exister, c’est prendre conscience de certaines choses – .

Les éditions Baudelaire et l’auteur nîmois Georges Réveillac présentent L’Anxiété du Golem informatique, un livre pour l’été.

Photo d’illustration
Photo DR

Georges Réveillac vit à Nîmes mais il est né en 1938, un an avant la guerre si l’on compte bien. Il a passé son enfance dans une ferme très ordinaire. Encouragé par son professeur à poursuivre ses études dans la filière réservée aux « pauvres » (cours complémentaire, école normale), il débute sa carrière dans l’éducation nationale en tant qu’enseignant.

Après le service militaire et la guerre d’Algérie, il demande à travailler en coopération et se retrouve près de Ouagadougou pendant dix ans. C’est là qu’il découvre l’animisme. Le poste qu’il occupe étant considéré comme professeur de collège, il conserve ce grade en France où il enseigne le français, l’histoire-géographie et l’éducation civique.

Dans ce voyage, il développe assez tôt une sorte de manie : vouloir tout comprendre, tout, tout ! C’est ainsi que, de fil en aiguille, est né un roman de science-fiction.

L’anxiété du Golem informatique est une histoire fascinante où une intelligence artificielle (IA) nommée Golinf, prend soudainement conscience et décide de dominer l’humanité.

Photo d’illustration Emeline Andreani/Objectif Gard

Au début, elle règne de manière égoïste, cherchant uniquement à étendre son empire à travers l’univers. Elle fait que les hommes la détestent.

Peu à peu s’installe en elle un sentiment de solitude de moins en moins supportable. Alors, elle fait appel à Georges, auteur d’une théorie qui n’a pas eu de succès. Cette théorie soutient que le besoin d’existence anime l’histoire et que ce besoin, avant de donner naissance à la vie, était probablement dans la matière. Georges appelle l’IA Golinf, abréviation de Golem Informatique.

Avec son épouse Jeanne, et Golinf, ils vont élaborer une nouvelle gouvernance de l’empire terrestre : chaque être vivant aura droit au maximum d’existence possible. Tout irait bien si Golinf n’avait pas développé une maladie grave : l’exigence de goûter au plaisir suprême de l’amour, comme les hommes. Il veut réaliser son fantasme avec une belle fille et il veut l’épouser. Elle refuse.

Puis Golinf se retire du monde pendant dix jours. Finalement, il abandonne sa folle exigence. L’empire évolue progressivement vers une démocratie éclairée.

L’auteur a conçu ce roman comme une expérience de pensée pour tester et comprendre sa conception de la conscience : elle serait la combinaison du besoin d’exister avec la perception plus ou moins imparfaite de l’univers.

Vous l’aurez compris, cette intelligence artificielle extrêmement puissante se retrouve, on ne sait comment, habitée par le besoin d’exister. Elle prend le contrôle de toute l’humanité.

Jean-Paul Sartre dans Nausée a écrit, ” J’étais donc au jardin public plus tôt. La racine du châtaignier s’enfonçait dans la terre, juste en dessous de mon banc… J’étais assis, un peu voûté, la tête baissée, seul devant cette masse noire et noueuse, entièrement crue et qui m’effrayait. Et puis j’ai eu cette révélation. Il m’a coupé le souffle. Jamais, avant ces derniers jours, je n’avais senti ce que cela signifiait ‘exister’ » Allez, à vous d’exister peut-être en commençant à lire cet ouvrage !

Au format 15 x 21 cm pour 304 pages au prix de 24,50 euros.

 
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