« Nous savons que nos droits ne sont jamais acquis pour toujours. Le droit de vote, le droit à l’avortement, le droit à la transition de genre, le droit au travail, le droit d’être protégé contre la violence et la discrimination. Nous devons ces avancées aux combats de nos aînés… » Au micro, juché sur la plateforme d’un camion, un militant s’adresse à la foule ce dimanche 23 juin 2024 en fin de matinée, au pied du Donjon de Niort. Près de 200 personnes ont répondu à l’appel du collectif Alerte féministe à manifester pour tirer la sonnette d’alarme sur la perspective de l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national. Des rassemblements similaires ont eu lieu dans une trentaine de villes de France. L’intersyndicale des Deux-Sèvres a appelé à participer.
« Tous ces droits ont souvent été attaqués ou supprimés par l’extrême droite au pouvoir ailleurs en Europe », a souligné un intervenant, citant le cas de l’Italie de Giorgia Meloni, où il est interdit aux couples lesbiens de procréer médicalement assistée. Ou le cas de la Pologne où, en 2021, l’avortement a été presque totalement interdit.
« Les idées d’extrême droite ciblent particulièrement les femmes, les minorités et les plus vulnérables de notre société »» ont déclaré les organisateurs.
En Deux-Sèvres, le collectif Alerte féministe rassemble le Planning familial, le mouvement Fierté Deux-Sèvres, Nous toutes 79, la CFDT, la CGT, la FSU, Solidaires et l’Unsa. La veille, samedi 22 juin à Bressuire, 200 personnes avaient participé à un rassemblement contre l’extrême droite.
