Ce mercredi, à Paris, le collectif des maires du littoral a exhorté « le gouvernement britannique [à ouvrir] routes d’immigration légales », ses membres étant épuisés de devoir gérer les migrants traversant la Manche sur leur territoire. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, un millier de migrants restent en effet sur le littoral en attendant de pouvoir rejoindre la Grande-Bretagne.
“Il faut engager un bras de fer avec les Britanniques, ça suffit !” », a lancé la maire de Calais, Natacha Bouchart. “On est dans une hypocrisie totale, on parle de frontière mais elle n’existe pas puisque les autorités britanniques acceptent tous les migrants qui arrivent”, a ajouté la porte-parole du collectif transpartisan, qui regroupe 15 communes d’où partent les migrants.
Ils réclament un préfet de l’immigration
« La situation est urgente, elle dure depuis trop longtemps. Si la solution était technique, elle serait connue et nous aurions déjà réussi», a ajouté Sony Clinquart, maire de Grand-Fort-Philippe. “Nous avons fait installer des caméras de vidéosurveillance financées par les Britanniques censées décourager les passeurs, mais elles n’ont jamais fonctionné”, a ajouté le maire de Sangatte, Guy Allemand. Pour lui, il faut « un changement législatif et la fin de la gestion de crise ».
Le collectif réclame également la renégociation des accords du Touquet, la mise en place d’un préfet de l’immigration, la création d’une police des transports pour « rassurer » la population, ainsi que la mise en place de centres d’accueil humanitaires en dehors de la bande côtière pour prendre en charge les migrants en amont.
