Ambiance nostalgique pour les 50 ans de cette maison de quartier du Val-d’Oise

Ambiance nostalgique pour les 50 ans de cette maison de quartier du Val-d’Oise
Ambiance nostalgique pour les 50 ans de cette maison de quartier du Val-d’Oise

Par

Fabrice Cahen

Publié le

19 novembre 2024 à 18h58

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Il était l’un des grands invités attendus lors de la soirée célébrant le 50 ans de la maison de quartier du LouvreraisMarc Farge, élu à Pontoise (Val-d’Oise) pour sept mandats, depuis Adolphe Chauvin, était là, en 1974, lors de l’inauguration des équipements du quartier.

Puis adjoint chargé des travaux, se souvient-il. «C’est la naissance des maisons de quartier, qui vont être des vecteurs de lien social», explique celui qui restera élu à Pontoise de 1971 à 2020.

Officiellement ouvert le 15 novembre 1974la maison Louvrais fut effectivement mise en service en janvier 1975 et elle commença par fonctionner avec deux animatrices et une secrétaire. L’objectif était de faire de l’espace social, « un lieu d’émergence d’idées où ses organisateurs prôneraient une totale liberté d’expression », note-t-on dans l’édition du 22 novembre 1974 de L’Écho de Cergy-Pontoisesur la destination souhaitée de l’équipement de quartier créé dans la ville émergente du Louvrais, qui devrait pouvoir disposer d’un espace de vie communautaire.

« C’est aussi un lieu de mémoire, qui traverse le temps.

Marc Farge a vu le quartier sortir de terre avec sa maison de quartierson théâtre, son centre des jeunes travailleurs, puis ceux de Marcouville et de Larris-Maradas. Une rénovation du bâtiment a eu lieu et c’est encore lui, qui cumulait son mandat municipal et sa profession d’avocat au barreau de Pontoise, qui s’est chargé des travaux. « Un investissement lourd avec modernisation du bâtiment. C’est à Nathalie Legall que cet espace doit son développement », souligne-t-il à propos de l’actuel directeur du centre socioculturel.

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Dominique Durand réalisateur de 1989 à 1995

Originaire de Vendée, Dominique Durand, qui a précédé Nathalie Legall à la direction de la maison de quartier, est arrivée au Louvrais en 1981 pour une mission d’animatrice. « Avant de travailler à la maison de quartier, je tournais dans des caves, des stades, des halls d’immeubles… J’allais à la rencontre de jeunes qui ne fréquentaient pas les équipements municipaux », se souvient celui qui a succédé à Jean-Pierre Rossignol. Il est à l’origine de l’association Atmosphère, qui œuvrait à l’organisation d’événements au sein du théâtre du Louvreis. « Nous y avons organisé des soirées exceptionnelles avec des groupes de musique renommés. Les Innocents, Mano Negra, Bérurier Noir… sont passés par Louvreis », se souvient l’ancien manager.

La salle de théâtre, qui pouvait alors accueillir 350 personnes, rassemblait jusqu’à 600 personnes. “Il y avait autant de monde dehors qu’à l’intérieur.” À tel point que les soirées de concerts ont dû être prolongées. « Le groupe Bérurier Noir a dû revenir deux soirs de suite pour permettre au public d’en profiter. Il est revenu un dimanche après-midi. Nous avions intégré la culture comme vecteur de lien social. Et le petit théâtre du Louvrais était devenu un studio d’enregistrement”, souligne Dominique Durand, qui se souvient de la visite, en avril 1986, d’Alex Shilton (décédé en 2010), membre des groupes Box Tops et Big Star, dont le concert avait été le fait l’objet d’un enregistrement au théâtre du Louvreis. « Le chanteur américain n’a pas trouvé de salle à Paris et il s’est retrouvé au Louvreis. Un vinyle hommage à Shilton sortira bientôt », ajoute l’ancien animateur.

Énergie

En poste depuis 1997, Nathalie Légal est à l’initiative de la soirée anniversaire qui a eu lieu le 15 novembre dernier. Une manifestation qui a réuni de nombreux anciens adhérents et encadrants d’associations. « Ce sont les habitants qui sont les piliers de ce centre de quartier », souligne le directeur du centre.

«Quand j’étais adhérente à la maison de quartier, Nathalie avait déjà cette énergie surprenante», n’a pas manqué de souligner Véronique Leparmentier, présidente d’Aquarel, l’association qui gère les maisons de quartier du Louvrais et de Marcouville. « Elle a le don de fidéliser les membres », affirme la retraitée revenue au service en 2024.

Un demi-siècle plus tard, la vie associative y est toujours aussi active. Sous l’administration de l’association Aquarel, plus de 80 bénévoles réalisent les activités quotidiennes.

Lieu de vie

“Les maisons de quartier sont souvent les lieux d’une vie, où l’on partageait des moments entre habitants”, a exprimé Stéphanie Von Euw, bourgmestre (Lr), après avoir inauguré le Couloir des Mémoires, une exposition consacrée aux 50 ans du bâtiment. « C’est aussi un lieu de mémoire, qui traverse le temps, à travers les générations d’adhérents qui se sont succédées », a déclaré Christel Bonne, préfète déléguée à l’égalité des chances. « L’État continuera à soutenir ces structures », promet-elle.

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