Demi-finale du Top 14. L’UBB a un verrou à briser

Demi-finale du Top 14. L’UBB a un verrou à briser
Demi-finale du Top 14. L’UBB a un verrou à briser

Uune seule idée en tête. Brisez le verrou pour franchir une étape. Portée par son rêve de remporter le Brennus, l’Union Bordeaux-Bègles a la ferme intention d’ouvrir les portes de la finale à Marseille vendredi prochain. Ce serait une grande première. Après trois échecs douloureux en demi-finales sur les trois dernières saisons, les Bordelais ont réussi à revenir dans le dernier carré où ils affronteront cette fois le Stade Français ce samedi (21h05). « Nous vivons cette aventure à fond, explique le manager Yannick Bru. Nous suivons notre chemin, nous sommes conscients que l’UBB tourne autour du pot depuis un moment. Nous espérons faire mieux. »

Au Matmut Atlantique, dans ce stade qu’ils connaissent si bien, les Bordelais ne plongeront pas dans l’inconnu et seront soutenus par une ville entière. « Quand on rencontre des gens en ville, ils nous disent qu’ils comptent sur nous », confie le troisième ligne Mahamadou Diaby. Nous avions tous en tête de jouer cette mi-temps à domicile. Cela doit nous être utile. La plupart d’entre nous vont se produire devant nos familles. Ça compte. En revanche, tout cela n’aura de sens que si nous parvenons à gagner. »

Avantage du terrain

Peu d’équipes ont la possibilité de continuer à jouer à domicile après les barrages. Dans l’histoire du Top 14, trois d’entre eux ont déjà eu cette opportunité : Toulouse en 2012, Toulon en 2017 (à Marseille) et Lyon en 2018. Les deux premiers avaient réussi à se qualifier, le troisième était passé à la trappe. Jouer devant son public peut être une arme à double tranchant et s’accompagner de cette pression supplémentaire, de cette injonction à ne pas gâcher la fête. “Pour nous, maintenant, c’est un match de phase finale, le décor n’a plus d’importance”, assure le manager Yannick Bru.

Après avoir battu tant d’équipes au cours d’une saison régulière qui s’est terminée en 2e Lieu, le Stade Français ne veut pas non plus s’attarder sur le lieu des hostilités. «C’est l’une des choses qui pourraient arriver. En début de saison, nous regardons tous où se jouent les demi-finales, même si nous sommes peut-être l’invité surprise. Mais nous avons terminé les 26 jours en étant la meilleure équipe à l’extérieur. Ce sont des éléments que nous parvenons à contrôler. Cela donnera lieu à une demi-finale assez ouverte. »

Pour passer ce cap des demi-finales, l’UBB devra forcer le destin et défier les statistiques. Depuis 2018, la finale oppose toujours les deux premiers de la saison régulière. Les Bordelais ont raté le 2e place en mai dernier sur la pelouse du Stade Français (31-28), une équipe qu’ils n’ont jamais réussi à battre cette saison (26-30 à l’aller). Cette fois, l’échec signifierait la fin du voyage. Maxime Lucu et ses coéquipiers vont donc devoir trouver la clé pour renverser ces Soldats Roses qui ont déjoué tant d’adversaires cette saison.

« Nous essaierons de ne pas répéter les mêmes erreurs que par le passé »

« Quand on bute deux fois contre une équipe, on se pose de meilleures questions, glisse Yannick Bru. Nous avons une bonne idée de ce qui nous sera défavorable mais aussi de ce que nous sommes capables de faire. Nous croirons fermement en ce que nous avons bien fait durant la saison. » Ce Stade Français – UBB s’annonce comme une véritable opposition de styles avec une défense solide d’un côté et une attaque prolifique de l’autre. « Nous n’avons pas la même philosophie de jeu mais il y a plein de façons d’atteindre le but, souligne Yannick Bru. Nous sommes convaincus que c’est ce rugby qui nous mènera à la victoire. »

Confiants en leurs atouts

Les Bordelais apparaîtront sur la pelouse de la Matmut avec plus de certitudes que lors de leurs trois précédentes demi-finales. Ce ne sont plus les petits petits arrivés à Lille en 2021 contre le Stade Toulousain (24-21). Ils n’ont pas vécu de psychodrame interne comme en 2022 avant d’arriver à Nice pour affronter Montpellier (19-10). Et ils sont bien plus épais qu’en 2023 à Saint-Sébastien où ils avaient été écrasés par la meute du Stade Rochelais (24-13). « On a cette fraîcheur mentale et physique qui nous manquait pour aborder la mi-temps précédente, juge Mahamadou Diaby. C’est déjà un point positif. Il faudra aussi avoir le souci du détail : discipline, réalisme dans le but… Nous nous sommes concentrés là-dessus et nous essaierons de ne pas répéter les mêmes erreurs que par le passé. »

« La pression ne doit pas baisser. Nous ne voulons pas nous arrêter là. »

Face au Stade Français, qui mise essentiellement sur sa conquête, la lutte primera une nouvelle fois. L’UBB devra se passer du Tameifuna (luxation de l’épaule), si précieux dans ce registre. Mais la combinaison Coleman – Cazeaux en deuxième ligne et la présence de Tatafu au centre de la troisième ligne devraient lui permettre de se relever. Derrière, la « Patrouille de France » (Lucu, Bielle-Biarrey, Penaud, Depoortere, Moefana) est très attendue. Et en l’absence de Jalibert, Garcia devra avoir des épaules solides. « Il ne faut pas que la pression baisse », prévient Christophe Laussucq, le coach de la défense. On est contents d’être ici, on avait ciblé cette mi-temps, notamment à Bordeaux. Mais nous ne voulons pas en rester là. »

 
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