Une découverte archéologique majeure à Avenches

Une découverte archéologique majeure à Avenches
Une découverte archéologique majeure à Avenches

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Les travaux réalisés rue du Pavé, dans ce qui fut le luxueux palais de la famille Otacilii aux IIe et IIIe siècles, ont mis au jour trois mosaïques.

D’une superficie de 13 m2, cette mosaïque sera reprise et rejoindra les collections du Site et Musée romain d’Avenches. ©DR

D’une superficie de 13 m2, cette mosaïque sera reprise et rejoindra les collections du Site et Musée romain d’Avenches. ©DR

Publié le 21/06/2024

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Les équipes de l’Archéologie cantonale vaudoise viennent de mettre au jour trois mosaïques lors de travaux de réfection du réseau de distribution d’eau potable dans l’une des zones les plus sensibles de la ville romaine d’Aventicum, confirmés vendredi dernier. État de Vaud. L’une d’elles, d’une superficie de 13 m², est la plus grande mosaïque monobloc découverte à ce jour dans la région. Il sera repris dans son intégralité et rejoindra les collections du Site et Musée romain d’Avenches. Une seconde ne sera que partiellement extraite et la dernière restera conservée in situ.

« Les spécialistes connaissaient déjà l’emplacement de ces vestiges, situés dans le quartier du Palais de Derrière-la-Tour, un vaste et luxueux édifice qui servit de résidence à l’une des familles les plus influentes d’Avenches aux IIe et IIIe. des siècles. siècles après JC, les Otacilii », précise un communiqué. Ils ont été retrouvés lors d’un chantier rue du Pavé qui a nécessité le creusement d’une tranchée de 250 mètres de long.

Une famille nombreuse

Les mosaïques sont situées dans ce qui est considéré comme l’aile administrative du complexe palatial d’Otacilii, qui était le plus grand bâtiment privé de l’ancienne Aventicum, explique Denis Genequand, directeur du Site et musée romain d’Avenches. Vraisemblablement originaires de Rome, les Otacilii étaient l’une des deux très grandes familles connues d’Aventicum, l’autre étant celle des Camilli, dont les membres étaient issus des élites gauloises romanisées, ajoute le directeur.

« La mosaïque sera montrée au public d’une manière ou d’une autre »
Denis Genequand

Deux des mosaïques mises au jour avaient déjà été vues en 1862 lors de travaux de fouille, explique-t-il. « Ils figurent sur un plan sous la désignation d’étages décorés. Là, elles n’étaient pas formellement identifiées comme des mosaïques. Très partiellement exposé sur 6 m de long, le premier a pu être conservé in situ. Il présente un décor de cadres rectangulaires dessinés en noir sur fond blanc et donnant l’illusion d’un pavage.

Une mosaïque unique au monde découverte et exposée à Avenches

La plus grande, qui mesure environ 3,5 mètres de côté, présente une grille composée de 36 cases carrées présentées en noir sur fond blanc. Il faudra l’adopter dans sa globalité pour laisser la place à de nouvelles conduites, indique le Département vaudois de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine (DEIEP). Cette opération, aussi complexe que délicate, sera réalisée par le Laboratoire de conservation-restauration du site et musée romain d’Avenches, rattaché à la Direction des affaires culturelles du canton.

Dix-neuf tonnes

Concrètement, il s’agira de dégager et de déplacer un bloc pesant qui pourrait avoisiner les 19 tonnes, explique Denis Genequand. L’opération devrait avoir lieu début juillet. La mosaïque, retrouvée dans un très bon état de conservation, sera ensuite restaurée et stockée dans un premier temps dans le dépôt archéologique. «Il sera ensuite montré au public d’une manière ou d’une autre», assure le réalisateur. Peut-être lors d’une exposition temporaire dans la grande salle du Théâtre du Château d’Avenches, où le public avait déjà pu admirer, en 2022, une autre mosaïque exceptionnelle datant du IIe siècle découverte en 2018 lors de fouilles sur la route du Banlieue.

Semblable aux deux autres, mais dépourvue de décor, la troisième mosaïque récemment mise au jour a été fouillée sur environ 2 m² et fera l’objet d’un retrait partiel. « Pour le reste, les travaux ont montré que l’aménagement de la rue du Pavé en 1971 a détruit en grande partie les vestiges des bâtiments attenants, notamment une série de locaux thermiques chauffés. Sur l’ensemble du site, les niveaux d’occupation les plus anciens, plus profondément enfouis, sont bien conservés et ne seront pas affectés par ces opérations », explique le communiqué de la DEIEP.

 
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