Les élus souhaitent mieux encadrer la collecte payante des signatures

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Le financement d’une Commission d’enquête parlementaire (CEP) ne sera pas débattu publiquement au Grand Conseil. Les députés vaudois ont définitivement décidé mardi de donner au Bureau du Parlement la compétence pour accorder les financements nécessaires au fonctionnement d’un CEP et non directement au plénum.

Après deux heures de discussions lors du premier débat il y a deux semaines, les parlementaires ont débattu mardi une heure supplémentaire lors du deuxième débat sur ce sujet tendu. Toujours avec la même question : qui finance un CEP ? Le Grand Conseil ou le Bureau du Grand Conseil ?

Pour rappel, c’est le CEP de l’Hôpital Riviera-Chablais (CEP-HRC), créé en mars 2021 dans le contexte des difficultés financières de l’établissement de Rennaz, qui avait préconisé une évolution des modalités de financement. Son souhait faisait suite à des résistances rencontrées au cours de son année de travail, notamment des ingérences de la Commission des finances (COFIN) et probablement du chef du département des finances de l’époque, Pascal Broulis.

Cinq semaines perdues

Le COFIN avait en effet demandé de réduire de 38% le budget présenté par ce CEP-HRC, qui s’élevait à environ 850’000 francs au total. Les discussions et échanges autour du budget avaient retardé de cinq semaines le début des travaux du CEP, même si la loi vaudoise stipule clairement qu’il appartient au CEP de déterminer les moyens dont il a besoin pour mener à bien son mandat.

C’est donc le COFIN lui-même qui a proposé sa solution pour une réforme des modalités de financement d’un CEP. Sa motion, défendue par le PLR ​​Gérard Mojon et prise en considération immédiate en juin 2023, suggère que l’enveloppe financière doit être décidée directement par le Grand Conseil en même temps qu’il décide du mandat d’un CEP. Mais elle souhaite que le Conseil d’Etat soit consulté et que la COFIN rédige une convocation écrite avant les débats en plénum.

Contre-projet

La Commission thématique des institutions et des droits politiques (CIDROPOL) chargée d’examiner cette réforme n’a pas été convaincue par la motion, en contradiction avec l’indépendance des CEP, selon elle. Elle a donc avancé une contre-proposition au texte.

CIDROPOL estime que « le moyen le plus efficace d’éviter les turbulences que nous avons connues dans le cas du CEP-HRC est de créer une base légale donnant au Bureau du Grand Conseil la compétence d’accorder les financements nécessaires au fonctionnement d’un « CEP ». sans ingérence possible d’autres commissions du Grand Conseil et du Conseil d’État ». Elle n’est cependant pas opposée à une simple notification technique du COFIN au Bureau.

Principe de confidentialité

Son président Alexandre Démétriadès (PS) ainsi que plusieurs députés ont plaidé pour une solution qui respecte « l’indépendance pleine et entière » du CEP, sa confidentialité, la stricte séparation des pouvoirs et la rapidité des besoins de moyens financiers du CEP. pour accomplir ses tâches.

Plusieurs élus craignaient qu’un débat en plénum expose trop de détails sur les travaux confidentiels du CEP et nécessite de justifier chaque montant de son budget. Sans compter le risque qu’une décision du Grand Conseil aboutisse à un décret qui, formellement, pourra être contesté par référendum. Ce qui retarderait son entrée en action.

Après quelques frictions et attaques, les députés ont finalement privilégié lors du deuxième débat également la solution préconisée par CIDROPOL. La gauche et les Verts libéraux ont massivement soutenu le contre-projet tandis que la droite, notamment le PLR, semblait à nouveau divisée. Il a été accepté par 81 oui, 52 non et six abstentions. Lors du vote final, toutes les modifications ont été approuvées par 90 députés contre 30 non et douze abstentions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

 
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