UNAdopté à une large majorité lors d’une séance législative mardi 5 novembre, le projet de loi relatif à la réforme des CRI vise à faire de ces centres des leviers plus puissants de développement local. Présenté par Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement, ce texte vise à renforcer les responsabilités des CRI, notamment en termes de prise de décision et de suivi des projets d’investissement. Il crée également des commissions régionales d’investissement unifiées, qui devraient permettre de simplifier et de rationaliser les procédures administratives. Ce projet s’inscrit dans une démarche globale qui place l’investissement comme un moteur essentiel de la redynamisation de l’économie marocaine, notamment dans les régions les plus reculées.
Selon le ministre, cette réforme vise à améliorer la coordination entre les différents niveaux de gouvernance – central et local – tout en renforçant l’efficacité et l’efficience des CRI. Ce dernier sera désormais placé sous la tutelle directe du chef du gouvernement, ce qui devrait faciliter la prise de décision et l’exécution des projets. L’un des objectifs majeurs de cette réforme est de simplifier les démarches administratives. Les conseillers parlementaires ont insisté sur l’importance de cette simplification pour encourager les investissements productifs et créer des emplois, soulignant que la décentralisation des procédures administratives est essentielle pour faciliter l’obtention des autorisations nécessaires à la réalisation des projets.
Le texte souligne également la nécessité de renforcer l’autonomie des CRI dans le processus de prise de décision, ce qui leur permettra de jouer un rôle plus important dans la mise en œuvre des projets d’investissement. Toutefois, pour que cette réforme soit réellement efficace, elle doit s’accompagner d’un processus de numérisation plus approfondi, qui permettra de réduire les délais de traitement des dossiers et d’éliminer les procédures redondantes ou inutiles.
Quelques recommandations de l’OCDE
Dans son dernier rapport sur l’examen des politiques d’investissement au Maroc, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a formulé des recommandations soulignant l’importance de renforcer l’intégration des politiques nationales et régionales, ainsi que de simplifier les procédures administratives pour promouvoir un environnement propice à l’investissement. entreprise. Concernant les institutions, l’OCDE suggère de renforcer les rôles de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et des CRI, notamment l’AMDIE en tant que point focal pour les investisseurs étrangers.
Par ailleurs, la même Source préconise une meilleure coordination entre les stratégies nationales d’investissement et les plans de développement régional pour promouvoir des territoires compétitifs. L’OCDE insiste également sur l’autonomie financière des CRI et sur la nécessité de les rendre plus efficaces dans l’accompagnement des investisseurs. Soutenir les entreprises locales Pour Me Abdelhakim El Kadiri Boutchich, juge à la Cour de règlement des différends internationaux « Incodir » à Londres et expert international en audit et droit des affaires à Genève, la réforme des CRI peut contribuer à réduire les disparités régionales en matière de développement économique et d’emploi. création de plusieurs manières.
« En renforçant le rôle des CRI, la réforme permet de mieux adapter les stratégies d’investissement aux besoins et atouts spécifiques de chaque région. Cela peut favoriser le développement des secteurs économiques locaux qui sont les plus prometteurs », explique-t-il. Selon lui, la réforme permettrait également d’attirer davantage d’investissements dans les régions moins développées en simplifiant les procédures et en prévoyant des incitations spécifiques. « Cela peut contribuer à équilibrer le développement économique entre les régions », explique El Kadiri Boutchich.
En plus d’attirer de nouveaux investissements et de soutenir les entreprises locales, la nouvelle réforme du CRI peut, selon notre expert, contribuer à la création d’emplois en région, réduisant ainsi le chômage et les disparités économiques. En définitive, El Kadiri Boutchich estime que cette réforme vise à rendre le Maroc plus compétitif sur la scène internationale en améliorant l’efficacité des services offerts aux investisseurs et en créant un environnement des affaires plus favorable.