L’infraction commise au carrefour a coûté très cher à ces livreurs. Deux jeunes femmes âgées de 19 et 21 ans doivent comparaître en 2025 pour leur implication dans un trafic de cannabis, plus précisément dans la livraison, entre le Mantois, dans le nord-ouest des Yvelines, et l’Essonne. C’est à la suite d’un contrôle routier de routine à l’intersection de la D130 et de la D146, à Gargenville (Yvelines), que leur activité illicite a été mise en lumière.
Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 novembre, peu avant minuit, la police de Bac a ensuite contrôlé les occupants d’une Clio. La forte odeur de cannabis qui s’échappe de l’habitacle et la présence de 345 euros en billets de banque sur le tableau de bord changent d’emblée la nature de ce banal contrôle routier.
La conductrice, une femme de 21 ans sans casier judiciaire habitant Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), a spontanément déclaré aux policiers qu’elle avait de la drogue… et même qu’elle s’apprêtait à les livrer. Elle utilise pour preuve les cinq sachets d’herbe qu’elle sort de son sac à main et les cinq autres de résine qui étaient cachés au niveau d’un garde-boue arrière. Le duo a été conduit au commissariat de Mantes-la-Jolie pour y être interrogé.
La passagère explique qu’elle a « seulement » accompagné son amie lors du convoyage, sans gagner d’argent dans cette affaire. Au vu de ces éléments, elle a été libérée. Le chauffeur reconnaît se livrer à cette activité depuis environ deux semaines, pour le compte d’une personne, un certain « SCO » contacté par l’application Signal. Un revenu supplémentaire plus qu’un gagne-pain à temps plein, puisqu’elle indique toucher au mieux 180 euros pour 1 000 euros de ventes, ou 70 euros si elle a vendu 500 euros de cannabis.
Du cannabis qu’elle a obtenu auprès d’une troisième femme, à Corbeil-Essonnes (Essonne). Agée de 32 ans, elle était déjà connue des services de police et interpellée le 4 novembre, vers midi. Cette « infirmière » préparait également les commandes pour répondre à la demande d’une dizaine de clients en semaine, et d’une quarantaine le week-end.
La perquisition effectuée à son domicile a permis de saisir 365 gammes de cannabis stockées dans un sachet, du matériel de conditionnement, 1 220 euros en espèces et deux téléphones portables. Elle avait été arrêtée pour des faits similaires en septembre 2023. La trentenaire avait expliqué aux policiers qu’elle avait vendu du cannabis au début de l’année en raison de problèmes financiers, pour le compte d’une autre personne. Un certain « SCO ».