La fan zone de Plainpalais a débordé lors du match Suisse-Ecosse – rts.ch

La fan zone de Plainpalais a débordé lors du match Suisse-Ecosse – rts.ch
La fan zone de Plainpalais a débordé lors du match Suisse-Ecosse – rts.ch

Un mouvement de foule a eu lieu mercredi dans la fan zone de Plainpalais, à Genève, lors du match de l’Euro 2024 entre la Suisse et l’Ecosse. Des milliers de personnes se sont rassemblées contre les barrières à l’extérieur de l’enceinte, obligeant la police à ouvrir toutes les entrées pour éviter tout risque aux personnes présentes.

C’est l’histoire d’une soirée festive qui aurait pu très mal se terminer à Plainpalais, où des milliers de personnes sont allées assister au deuxième match de l’Euro 2024 de l’équipe suisse de football contre l’Ecosse. Peu avant le début du match, la fan zone de Genève était déjà pleine à craquer et la limite maximale de sécurité à l’intérieur, fixée à 11’000 personnes, avait déjà été atteinte.

Restés à l’extérieur, des dizaines de personnes déçues ont alors élevé des barrières pour se précipiter à l’intérieur de la manifestation. Quelques secondes plus tard, un mouvement de foule en sens inverse provoque une certaine panique, prenant par surprise les agents de sécurité et les policiers qui se retrouvent dépassés par les événements. Heureusement, aucun blessé n’a été signalé.

Selon les estimations du Blick, fondées sur le témoignage d’un agent d’une entreprise de sécurité privée, entre 1 500 et 2 000 personnes ont été entrées de force. En réalité, environ 4.000 personnes se seraient retrouvées en excès de la fan zone, a appris la RTS.

Accès libéré

Face à ces mouvements de foule, la police a décidé de libérer tout accès à la mi-temps du match pour apaiser la tension, comme l’explique le chef de la communication de la police genevoise, Alexandre Brahier, dans le journal de 19h30.

« Nous avons eu beaucoup de gens qui se sont imposés dans cette fan zone. Nous avions les barrières qui commençaient à vaciller. Il y avait aussi des enfants qui étaient à l’intérieur. La décision a été prise pour la sécurité de tous. monde à ouvrir les quatre portes pour que l’afflux de personnes puisse circuler et réduire les tensions.

Un appareil évolutif

La Ville de Genève a délégué l’organisation de la fan zone de Plainpalais à une entreprise privée : Nepsa, dirigée par Frédéric Hohl, organisateur d’événements bien connu en Suisse romande. L’entreprise explique respecter les mesures de sécurité convenues avec les autorités cantonales et la police. Le système en question évolue en fonction de la météo et de la popularité des matchs. Celles impliquant la Suisse, la France ou le Portugal sont par exemple considérées comme à haut risque.

Interviewé dans le 19h30 Frédéric Hohl estime que les excès de mercredi sont toutefois difficiles à éviter. « Nous demandons d’augmenter la capacité. Nous, en tant qu’organisateurs, savons que nous pouvons accueillir entre 16 000 et 17 000 personnes dans cette fan zone. Il faut monter un peu. Nous mettrons des agents à l’extérieur. En cas d’évacuation, nous devons pouvoir dire aux gens : ‘C’est par là, ne restez pas vers la sortie, éloignez-vous !’», explique-t-il.

De qui est-ce la faute?

Mais comment en est-on arrivé là ? Plusieurs acteurs impliqués dans l’organisation et la sécurité pointent du doigt l’interdiction des matchs en terrasse qui décuple selon eux la fréquentation de la fan zone. A Genève, certains élus critiquent déjà cette décision qui émane du département de la conseillère administrative Marie Barbey-Chpuis, un département qui décline toute responsabilité en matière de sécurité, rejetant la responsabilité sur le Canton et les organisateurs.

>> Lire aussi : La Ville de Genève interdit la diffusion des matchs de l’Euro dans l’espace public

Les autorités municipales préfèrent relativiser. « Pouvons-nous simplement éviter cela en installant des écrans sur les terrasses ? Ou faut-il agir sur le système de sécurité ? Nous sommes d’avis de laisser les professionnels de la sécurité trancher cette question», a réagi le porte-parole du Département genevois de la sécurité et des sports, Cédric Waelti.

Selon un spécialiste de la sécurité, interrogé par la RTS ; il pourrait également y avoir une perte d’habitude dans la gestion de ce type d’événement, en raison de la pandémie de Covid-19. L’organisation de la dernière fan zone à Genève remonte à 2018.

De son côté, Nepsa explique qu’elle est « seule » responsable de la sécurité intérieure de l’enceinte, estimant que l’extérieur dépend des autorités cantonales et communales. Le canton de Genève souligne que les autorités communales sont bel et bien parties prenantes. Il indique que le système de sécurité pourrait être revu suite à cet incident.

>> Les explications de Charlotte Frossard :

Football : la fan zone genevoise regorge de supporters de l’Euro 2024 / Forum / 2 min. / aujourd’hui à 19h00

Sujets radio et télé : Charlotte Frossard, Claire Eckersley

Article Web : Jérémie Favre

 
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